Le réacteur n°1 de la centrale nucléaire de Fessenheim (Haut-Rhin) vient d'être mis à l'arrêt, ce qui marque ainsi le lancement des travaux de renforcement de la sûreté vivement contestés par les associations anti-nucléaire. Le renforcement du radier devrait, en effet, être terminé d'ici au 30 juin. Précisions.

Le réacteur numéro un de la centrale nucléaire de Fessenheim, dans le Haut-Rhin, a été mis à l'arrêt dans la nuit de vendredi 12 au samedi 13 avril, donnant le coup d'envoi des travaux de renforcement de la sûreté exigés pour le prolongement de l'exploitation par EDF de la plus vieille centrale française. Les travaux devraient être terminés d'ici au 30 juin, signale la direction d'EDF.

 

Renforcer les "radiers"
Il s'agit particulièrement de renforcer les "radiers", les dalles de béton situées sous les réacteurs, ce qui constitue une opération inédite et décidée à la suite de l'accident de Fukushima. Cette série de travaux avait été, en effet, imposée à EDF par l'Autorité de sûreté nucléaire (ASN) en 2011, afin de permettre une exploitation prolongée de 10 ans pour ce réacteur.

 

À l'occasion de cet arrêt, un tiers du combustible sera également remplacé comme c'est le cas tous les 14 mois pour les deux réacteurs de la centrale de Fessenheim.

 

Un coût de 20 à 30 millions d'euros
En mars dernier, pour rappel, le réseau Sortir du nucléaire et des associations alsaciennes opposées à l'énergie atomique avaient déposé un recours en référé devant le Conseil d'État, qui l'a rejeté mercredi dernier, pour empêcher les travaux. Ils mettaient notamment en cause les coûts importants engagés compris entre 20 et 30 millions d'euros, pour le renforcement de la sûreté dans une centrale dont la fermeture est d'ores et déjà annoncée par le Gouvernement à l'horizon fin 2016.

 

Mise en service en 1977, la centrale de Fessenheim demeure la doyenne des installations nucléaires françaises en activité. D'après EDF, elle produit "70% de la consommation d'électricité d'une région comme l'Alsace."

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