Le nouvel équipement culturel complète l'aménagement de la porte de Gentilly où s'élèvent des immeubles de bureaux et d'habitation construits au sein d'une Zac. La création de cette Zac autour d'un jardin public a eu pour conséquence de considérablement modifier la perception du bâtiment dans son environnement, expliquent les architectes, qui ont organisé, à l'automne 2020, une visite des lieux. Une opération de logements mitoyenne ampute visuellement de moitié la façade historique. Contrainte de s'insérer dans un ensemble de constructions nouvelles qui altèrent fortement l'image du bâtiment, l'entrée principale d'origine a perdu son statut.

 

Le pignon nord-ouest et la façade sud-ouest, à l'origine façades arrière du bâtiment, sont donc devenues les façades principales du lavoir métamorphosé pour son nouvel usage. Transformée en entrée pour le public, la façade sur jardin est dominée en arrière-plan par une récente opération de bureaux de deux fois sa hauteur. "Le bâtiment des bains-douches est à l'étroit dans le nouveau contexte, étouffé par l'environnement bâti", estime l'agence Arteo.

 

Pour autant, l'ancienne entrée n'a pas été condamnée. Pour désenclaver le bâtiment de ses nouveaux voisins, le choix a été fait de lui offrir deux entrées en le rendant traversant.
L'ancienne entrée, sur une rue pavillonnaire, pourvue d'une façade en brique avec son double escalier typique de l'architecture des années 20, désormais restaurée, incarne et préserve la mémoire et l'identité du lieu. L'entrée principale qui s'ouvre sur un parvis exprime la fonction du bâtiment par une imposante façade en led, signal dans la ville.

 

En réponse au programme - studios, ateliers, auditorium, cafeteria, administration - les architectes ont sculpté et évidé le volume initial, accroché sur quatre niveaux des boîtes abritant notamment les studios et l'administration, creusé en sous-sol pour y glisser l'auditorium de 93 places ainsi que des loges.

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