L'objectif premier du projet urbain et architectural est de renforcer l'impact visuel du lavoir pour faire de cet équipement public non plus un élément résiduel dans l'aménagement du quartier, mais un bâtiment majeur du nouvel environnement. La façade historique, telle une marqueterie précieuse, est restaurée à l'identique et agrémentée d'une marquise légère couvrant la cour. À l'opposé, le pignon nord-ouest s'ouvre sur l'activité intérieure. Cette transparence traverse à rez-de-chaussée tout le bâtiment et crée le lien entre la nouvelle entrée sur le parvis et l'entrée historique, évitant à cette dernière l'effet d'entrée de service, expliquent les architectes.

 

Les trois façades arrière existantes sont peintes en noir monochrome dont l'effet à la fois graphique et abstrait confère au bâtiment une présence forte face aux nouvelles constructions.
Le programme demandait la création de nouvelles surfaces. D'écriture contemporaine, les extensions conçues pour y répondre affirment les nouveaux usages du Lavoir. L'entrée sur le parvis est surmontée d'une paroi de verre en verre agrafé, doublée d'un filet formant une maille de diodes. Cet écran plaqué sur l'existant abrite l'escalier principal créé à l'extérieur de l'enveloppe historique pour libérer de la surface. Il forme un tableau lumineux, animé et changeant, reflet de l'activité du Lavoir, support de la communication et de la diffusion d'œuvres numériques.

 

À l'intérieur, la lumière naturelle traverse cet espace et atteint le hall, filtrée par une succession de strates aux transparences d'intensités variées : vitrage, maille de diodes translucides, caillebotis noir, percements de l'ancienne façade. La paroi en vis-à-vis de l'immeuble de bureaux est animée par un jeu de cubes brillants se glissant dans la trame de la structure existante qui abrite les studios. Ces conteneurs équipés de volets dépliants, sont revêtus de panneaux d'aluminium perforé suggérant des baigneuses, clin d'œil à l'ancien usage du bâtiment.

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