Au total, 8.500 m² d'espaces accessibles au public, dont 6.500 réservés aux expositions, se répartissent entre le sous-sol, le rez-de-chaussée et le premier étage. Ici, l'architecture "agit pleinement en tant que dispositif scénographique, indique Chris Dercon. Le projet architectural est un manifeste de l'approche contextualiste de Jean Nouvel, de sa pensée sur le lieu d'exposition et son ancrage dans la ville."
Le bâtiment a été imaginé pour être ouvert sur la ville, en le dotant de grandes baies vitrées en rez-de-chaussée. Ainsi, l'ensemble de la construction est visible de l'extérieur. Les immenses volumes de verre, sans menuiserie apparente, de 7 mètres de haut "sont installés entre les poteaux existants, rhabillés de pierre massive de Saint-Maximin identique à celle qui servit à construire l'îlot 165 ans plus tôt", décrivent Mathieu Forest, directeur de studio aux Ateliers Jean-Nouvel et Cyril Desroche, directeur de projet. Dessinées le long de la rue de Rivoli par les architectes Percier et Fontaine sous Napoléon Ier, "les arcades enracinent le bâtiment dans l'harmonie architecturale du quartier."
Un auvent en verre minimaliste, bien que s'étirant sur plus de 150 mètres, a été ajouté. Cet élément est un clin d'œil à ceux auparavant installés sur les rues Saint-Honoré et de Marengo. Trois plafonds vitrés, équipés de volets, ont également été imaginés. Ils permettent de varier la luminosité et rendent visible le ciel depuis les espaces d'exposition. Les verrières sont des planchers de verre, sous lesquels passent de longues poutres mobiles. Au-dessus ont été aménagés des jardins suspendus, évoquant ceux du Palais royal.






