Chantre du développement durable, l'architecte Françoise-Hélène Jourda est décédée lundi 1er juin. Elle a notamment consacré toute sa carrière à la promotion et l'élaboration d'une architecture consciente et responsable de son environnement. Retour sur son parcours.

A 60 ans, Françoise-Hélène Jourda s'en est allée. Celle qui est connue pour défendre les projets responsables et conscients de l'environnement, n'avait qu'un seul objectif : aller toujours plus loin pour proposer une architecture propre et de qualité.

 

Depuis le début de sa carrière, la jeune femme d'origine autrichienne oriente ses chantiers vers l'environnement et la préservation des ressources. A l'aube des années 80 -elle obtient son diplôme en 1979- elle oriente son travail vers cette architecture environnementale, dénommée alors «architecture solaire» ou «écologique», dont les pays nordiques et germaniques sont les précurseurs. Mais en France, ce type de travaux n'est pas d'actualité, voire méprisé. Elle introduit ces concepts, premiers pas vers les principes actuels de Haute Qualité Environnementale, en réalisant par exemple une école «économe en énergie» à Cergy Pontoise (1985) et la première double façade climatique en Europe pour l'Ecole d'Architecture de Lyon (1987).

Une architecture à l'écoute du bien-être

Selon elle, l'architecture se doit d'être «à l'écoute du bien-être des gens», répondre aux besoins, aux usages, comme elle doit prendre en compte l'environnement (topographie, climat, hydrologie, végétation, paysage), économiser l'énergie et choisir des matériaux et des procédés de construction dans cette optique.

 

Afin de soutenir les acteurs dans l'approche du développement durable, elle a créé une agence de conseil en développement durable pour intervenir en amont. «Eo-cité» s'est donné pour mission d'assister les professionnels, «depuis le choix du site et du programme de construction ou d'aménagement, en passant par les phases de projet, les options de maintenance et de transformation, jusqu'à la réalisation et l'anticipation de son démontage».

 

Parmi ses grands projets, on peut citer le centre de formation - Herne-Dodingen (Allemagne, 1993), la halle de marché de la place du 8 mai 1945 - LYON (1998), le Grammer Office - Ebermannsdorf (Allemagne, 2002), le musée et le Jardin botanique de Bordeaux - 2007, et plus récemment la halle Pajol à Paris (2013).

 

Retrouvez quelques-uns de ses projets en images ici

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