Une étude du groupe immobilier Developement Securities, parue mercredi, révèle que les immeubles de la City de Londres sont de plus en plus aux mains des investisseurs étrangers, particulièrement des Allemands qui en possèdent 18%.

Selon le rapport «A qui appartient la City ?», publié mercredi par Developpement Securities, la part des investisseurs allemands est passée de 8% en 2000 à 18%, celle des Etats-Unis de 1,5% à 6,8%, celle des Japonais a reculé de 7,6% à 2,5%, mais les pays du Moyen-Orient et l'Irlande montent, autour de 5% chacun.

Le nouveau rapport souligne les risques d'une plus grande volatilité de la propriété, qui change beaucoup plus de mains qu'auparavant. Le dernier rapport, publié en 2001, montrait qu'environ un tiers des bureaux appartenait à des investisseurs étrangers. Cette proportion était d'un peu plus de 45% en décembre 2005, selon le nouveau rapport, réalisé par Colin Lizieri, professeur de droit immobilier à l'Université de Reading.

Par ailleurs, Developement Securities constate dans son étude le déclin des propriétaires traditionnels (organisations publiques, associations caritatives, corporations) au profit de fonds d'investissement, et une focalisation accrue sur «les gains à court terme, avec moins de souci du risque» et une structure de propriété «plus vulnérable aux chocs». Ainsi, avant 1985, environ 1% de la surface de bureaux changeait de propriétaire dans la City chaque année. Cette proportion est passée à 10% entre 1995 et 2005, pour une durée de propriété moyenne de 7 à 8 ans. 10% de la surface reste inoccupée, tandis que la construction continue.

Les immeubles en construction représentent 5% de surface de bureaux supplémentaires. Les propriétaires s'endettent de plus en plus. L'encours d'emprunts sur les immeubles de bureaux était de 138 milliards de livres (environ 200 milliards d'euros) à la Banque d'Angleterre au quatrième trimestre 2005, «soit plus de trois fois le pic d'emprunt qui a précédé le dernier effondrement du marché immobilier».

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