LOGEMENT. Une amende a été infligée par Madrid à la société Airbnb pour avoir publié des annonces de logements interdits à la location.

Le gouvernement espagnol, dirigé par le socialiste Pedro Sanchez (PSOE), a annoncé lundi 15 décembre 2025 avoir infligé une amende de 64 millions d'euros à la société Airbnb. Madrid lui reproche d'avoir publié des annonces de logements interdits à la location, une infraction qualifiée de "grave" par le communiqué gouvernemental, alors que le pays traverse, lui aussi, une importante crise du logement.

 

Les plateformes de location de courte durée, comme Airbnb, sont très critiquées par les Espagnols, surtout dans les grandes villes touristiques, où de nombreux habitants leur reprochent de contribuer à la flambée des prix des loyers.

 

Dans son communiqué, le gouvernement espagnol a souligné que son amende était "définitive", ajoutant que la plateforme américaine devait désormais "corriger les manquements constatés en supprimant les contenus illégaux".

 

"Aucune entreprise n'est au-dessus des lois"

 

"Des milliers de familles vivent dans la précarité à cause de la crise du logement, tandis que quelques-uns s'enrichissent grâce à des modèles économiques qui expulsent les gens de chez eux. Aucune entreprise en Espagne, aussi grande ou puissante soit-elle, n'est au-dessus des lois ", a affirmé le ministre de la Consommation, Pablo Bustinduy.

 

En Espagne, deuxième destination touristique dans le monde derrière la France, de nombreux propriétaires se tournent vers la location de courte durée, à travers notamment Airbnb, qui est plus rentable que la location de longue durée. Un comportement qui a pour effet de réduire l'offre et de faire grimper les prix des logements. Face à cela, différentes régions et municipalités ont annoncé plusieurs mesures ces derniers mois. La mairie de Barcelone a par exemple promis de ne pas renouveler les licences de quelque 10.000 appartements touristiques, qui expireront en novembre 2028.

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