Le 19 janvier, le maire de Madrid a dévoilé la façade de l’hôtel Puerta de América, pour lequel sont intervenus 23 architectes et designer de 13 pays différents. A chacun était attribué un étage ou un élément du programme. Au 12ème étage : les suites Jean Nouvel.

Situé au numéro 41 de l’Avenida de América, l’hôtel du groupe Silken constitue une nouvelle référence à Madrid, de part l’exceptionnelle participation des architectes et designer venus du monde entier. Chacun s’est vu chargé de la réalisation d’un étage (12 au total) ou d’un espace particulier, et y a insufflé son caractère propre. De cette manière, l’hôtel échappe à l'habituelle uniformité et standardisation de certains établissements.

Parmi les étoiles de l’architecture mondiale embarquées dans ce projet de cinq étoiles madrilène (investissement: 75 millions d’euros), figurent l’architecte français Jean Nouvel - auteur de l’extension du Musée Reina Sofia de Madrid -, le japonais Arata Isozaki, les britanniques Norman Foster, David Chipperfield et la britannico-irakienne Zaha Hadid. Mais aussi : l’israélien Ron Arad, l’américain Richard Gluckman, les espagnols Javier Mariscal y Fernando Salas, Victorio y Luchino.
Sans oublier : John Pawson, Kathryn Findlay, Narc Newson, Eva Castro et Hoger Kehne, Christian Liaigre, Marc Newson, Harrieet Bourne et Jonanthan Bell, Arnold Chan, Jason Bruges, Teresa Sapey, Felipe Saes de Gordoa.

Tous ces créateurs ont oeuvré pour aménager ou illuminer les 34.000 m2 de l’hôtel, soit 342 chambres (30 par étage sauf pour le dernier qui comporte 12 suites), 644 places de parking, un restaurant, un bar et divers espaces communs. La façade, signée Jean Nouvel, est constituée d’une multitude de panneaux multicolores sur lesquels ont été inscrits, en plusieurs langues, quelques vers extraits du poème de Paul Eluard intitulé «Liberté».

Le 19 janvier, le journal espagnol «El Mundo» a décrit l’intérieur de certains étages et a recueilli quelques témoignages de leurs concepteurs. Le japonais Isozaki (responsable du 10ème étage) encense l’idée de réunir tous ces professionnels et explique que "compartimenter l’espace est une forme de création d’un nouveau type de culture". Son projet tourne autour de l'"obscurité", un concept très présent dans l’architecture nipponne.

Norman Foster - qui présente sur son site internet sa réalisation au second étage de l’hôtel - explique qu’il s’est inspiré des dernières recherches du sculpteur basque Eduardo Chillida sur les matériaux naturels, les formes organiques et l’espace. Les couloirs, et les chambres - conçues comme des «sanctuaires urbains» -, apparaissent principalement comme des espaces positifs et négatifs qui interagissent entre eux.

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