Le TER de Dakar s'étendra à terme sur 55km. Il doit permettre non seulement de désenclaver la presqu'île du Cap-Vert, pauvre en système de transports, et de désengorger la capitale sénégalaise. Les enjeux autour du développement durable sont aussi considérables, puisque la réduction des émissions de gaz à effet de serre qu'il doit générer sont estimés à 19.000 tonnes de CO2 par an.

 

Lancé en 2016, le projet représente un budget d'un milliard d'euros. Il compte parmi ses cofinanceurs sur la Banque africaine de développement, la Banque islamique de développement, le Trésor français et l'Etat sénégalais. L'Agence française de développement participe aussi à l'aventure, par le biais de trois prêts concessionnels successifs (230 millions d'euros) et 750.000 euros de subventions pour accompagner la maîtrise d'ouvrage.

 

Le TER de Dakar est réalisé en deux phases. La première, qui vient d'être mise en service, a consisté en la création de 37km de voies entre la banlieue de Dakar et la nouvelle ville de Diamniadio, ainsi que 13 gares, "une tous les 2 ou 3km", complète Thibaut Catimel, directeur du projet chez Equans. La deuxième phase permettra de réaliser 19km jusqu'au nouvel aéroport, et devrait ouvrir en 2024.
"Il s'agit plus d'un 'mégatram' que d'un TER au standard français, poursuit Thibaut Catimel. Mais il va à la vitesse d'un TER, conçu pour aller jusqu'à 160km/h. Entre quelques gares un peu plus éloignées, il circule à 120km/h environ."

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