RÉNOVATION URBAINE. Clément Willemin, fondateur de l'agence Wald et lauréat de l'appel d'offres pour la rédaction du plan guide de la Cité jardin de la Butte rouge, à Châtenay-Malabry, livre à Batiactu ses premiers éléments pour la rénovation de ce quartier emblématique qui déchaîne les passions.


Clément Willemin est architecte paysagiste et urbaniste. Il est le fondateur de l'agence de paysage Base. Fort de près de 20 ans de conception de projets urbains et paysagers au sein de cette agence de 70 personnes, il l'a quittée en 2019 pour fonder Wald, qui signifie forêt en allemand, mais aussi "Willemin architecture landscape design". Il a reçu, cette même année, la médaille de l'urbanisme de l'Académie d'architecture.

 

Wald est mandataire du groupement lauréat de l'appel d'offre pour la conception du plan guide de la Butte-Rouge, à Châtenay-Malabry, la plus grande cité jardin d'Ile-de-France, et l'une des plus importantes d'Europe, avec près de 10.000 habitants répartis sur 60 hectares. Mais aussi pour l'accompagnement dans le classement en site patrimonial remarquable (SPR), le suivi de trois ilots-test, ainsi que la maîtrise d'œuvre urbaine du projet. Le tout dans un contexte d'accusations, de la part d'une partie du monde de l'architecture, d'une volonté municipale de "livrer la Cité jardin aux promoteurs" et d'en exclure la population actuelle, logée quasiment à 100% en HLM. Le paysagiste a accepté d'esquisser, pour Batiactu, les grands principes de la mission qui l'attend.

 

 

Batiactu : Comment est composé le groupement dont vous êtes mandataire sur le projet de la Butte rouge, à Châtenay-Malabry ?

 

Clément Willemin : L'équipe est composée d'Atelier 68 (architectes du patrimoine), de l'Agence MA2 (architecte du patrimoine), de Franck Boutté Consultant (ingénierie environnementale), d'Ateve (bureau d'études VRD), et de l'Atelier d'écologie urbaine. Nous nous connaissons presque tous, nous avons l'habitude de travailler ensemble. Sauf Francis Metzger, de l'Agence MA2, qui est architecte du patrimoine belge, et vice-président de l'Ordre des architectes de son pays, que je suis allé chercher parce que, d'une part, j'ai pensé que deux architectes du patrimoine seraient utiles, vu l'ampleur du sujet, et que d'autre part, il m'a paru intéressant de dépayser le débat.

 

Vous avez été le seul groupement candidat sur cette opération qui crée la polémique depuis des années…

 

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