EN IMAGES. Dans un écrin de verdure, une ancienne chapelle de banlieue parisienne se métamorphose en centre de vie culturelle et artistique. Cette architecture patrimoniale restaurée offre aux habitants et associations un espace d'échange et de création.
Au nord de Paris, dans la ville de Sarcelles, un nouveau centre socio-culturel a fleuri dans le quartier résidentiel du Cèdre bleu. Non loin de la gare Sarcelles-Saint-Brice, l'agence d'architecture Patrick Mauger a imaginé la revalorisation d'un patrimoine architectural et paysager grandiose, d'une superficie de 8 hectares, livré en juin 2025. La ville de Sarcelles et la communauté d'agglomération Roissy-Pays de France souhaitaient la réhabilitation d'un bâtiment patrimonial (l'ancien château) et de l'ancienne chapelle dans ce parc classé, ainsi que l'intégration d'un pôle culturel avec un auditorium, des salles de lecture, de danse, de musique et des locaux associatifs.
Ce nouveau tiers-lieu, baptisé Simone-Veil, réunit la Maison de la culture, des arts et des associations, et est ouvert au grand public depuis septembre. "Cet équipement public contribue à lutter contre les inégalités d'accès à la culture, et renforce l'offre culturelle du territoire, explique Olivier Langlet, chargé des grands projets à la ville de Sarcelles, une commune de 58.000 habitants. Sa présence favorise l'inclusion sociale des habitants issus des quartiers prioritaires tout en promouvant des pratiques musicales et artistiques contemporaines."
Un jardin enchanteur
À l'avant du bâtiment, le jardin en friche, qui abrite des arbres remarquables, a été repensé et revalorisé. S'y trouve notamment une aire de jeux en bois, avec un sol souple fabriqué à partir de matériaux recyclés issus de la filière automobile. Au sud, le jardin devient un parc public. "Nous avons replanté de nouvelles essences et laissé un maximum d'espace pour l'accueil de différents usages", présente Sophie Barbaux, paysagiste.
Au nord, "les espaces extérieurs, situés en périphérie de l'ancien parc forestier du château, sont engazonnés ou stabilisés, permettant aux personnels et artistes invités d'y mener des activités professionnelles ou de détente : ateliers, réunions, travail en extérieur à la belle saison, pauses, ou encore restauration, au soleil comme à l'ombre des grands arbres." Le parking existant a été "déporté au nord pour préserver l'entrée du parc", ajoute l'architecte Patrick Mauger. L'édifice, autrefois masqué, est révélé par ces travaux paysagers.
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Édifié en 1885, le site était autrefois la propriété du comte de Volney (philosophe et orientaliste, sénateur sous l'empire de Napoléon), avant qu'il ne soit acquis par l'ordre espagnol des Pères du Saint-Sacrement en 1895, qui construit une chapelle, un noviciat et une maison de repos. En 1905, après la séparation de l'Église et de l'État, le domaine devient propriété de ce dernier. Pendant la Première Guerre mondiale, le bâtiment sert d'abri aux orphelins belges, et dans les années trente, le département de la Seine ou département de Paris rachète le domaine pour y fonder une maison de retraite publique, qui devient un Ehpad après avoir été acquis par la mairie de Paris. En 2015, l'établissement ferme sur décision de la ville de Paris et fait l'objet d'une convention d'intervention foncière entre l'établissement public foncier de la région Île-de-France et la ville de Sarcelles.