Le projet de modernisation prend place dans une cité scolaire - collège et lycée - accueillant pas moins de 2.700 élèves, en plein coeur du Quartier Latin. Aux origines du lycée Henri IV, se trouve le siège de l'abbaye Sainte-Geneviève fondée par Clovis au VIe siècle pour accueillir les reliques de la sainte chrétienne. Une école de rhétorique et de théologie accessible aux laïcs y fut ensuite ouverte, balisant déjà le rôle universitaire du lieu.

 

 

Puis Louis XIII donna en 1619 l'abbaye au cardinal de La Rochefoucauld sous le régime de la commende. Celui qui était aussi fondateur de l'ordre génovéfain équipa alors le site d'une bibliothèque exceptionnelle. De nouveaux bâtiments furent édifiés à compter de 1645, permettant à la librairie située sous les combles d'être agrandie, et à la croisée des ailes d'être surplombée d'une coupole. Celle-ci est depuis soutenue par quatre palmiers en plus d'être décorée d'une peinture dédiée à la gloire de Saint-Augustin.

 

1.500 ans d'histoire

 

Déclarée bien national en 1790 dans la foulée de la Révolution, l'abbaye a été transformée en établissement d'enseignement en 1895 et adopta différentes appellations, avant que son nom actuel d'Henri IV ne soit définitivement choisi en 1873.

 

Quasiment un siècle plus tard, en 1978, le lycée a été classé au titre des Monuments historiques pour une partie de ses bâtiments hérités de l'ancienne abbaye Sainte-Geneviève. Seul vestige du site médiéval, l'aile ouest du cloître - lui-même reconstruit en 1744 - côtoie aujourd'hui les autres ailes de l'édifice, très remaniées. L'église d'origine, démolie en 1802 pour percer la rue Clovis, n'a conservé que son clocher, baptisé "tour Clovis".

 

 

Première modernisation de la coupole

 

À l'heure actuelle, l'ensemble des bâtiments est classé monument historique, totalisant une surface utile de 11.820 mètres carrés. Une première opération de restauration des quatre ailes avait été initiée en 1992 et achevée en 2002, mais la coupole n'avait en revanche jamais fait l'objet de travaux de modernisation, à l'exception d'une intervention en urgence en 1995 sur les couches picturales de la peinture de Jean Restout.

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