C'est en réalité à un vrai travail d'orfèvre que se livrent les artisans et spécialistes présents dans les murs de ce monument classé. Des stratigraphies et autres analyses en laboratoire ont été réalisées, permettant notamment de connaître les pigments d'origine. Des rapports détaillés avec tests et choix de produits ont ensuite été publiés, sachant que toutes les informations présentées ont été soumises à un comité scientifique.

 

 

Dans le détail technique, les équipes ont été obligées de reprendre les enduits pour pouvoir réparer les fissures, tout en devant trouver des couleurs proches de celle de la pierre. Les décors en plâtre ont été refaits sur la base d'un modèle reproduit partout par le biais d'un moulage. Dorures, peintures d'origine, gypseries ont été reprises, et les vitraux typiques des XVIIe et XVIIIe siècles ont été déposés et refaits.

 

Respect du travail d'hier et discrétion de la rénovation d'aujourd'hui

 

 

Le nettoyage a été effectué avec des solvants et des gels. Pour les réparations, les équipes ont procédé à des injections de plâtres artisanaux d'origine locale - l'usine est située à Montmorency (Val-d'Oise) -, dits respirants et dotés d'une granulométrie précise. Une poudre de caséine - une protéine lactique - est également utilisée comme liant pour faire respirer le plâtre, en étant dissoute dans de la chaux. La couleur blanc de roi domine l'ensemble, agrémentée de peintures à l'huile crue et cuite.

 

Avec la volonté de "laisser passer l'air du temps", les équipes sur place tentent de faire oublier leur passage - seuls les boîtiers de dérivation pour l'éclairage subsisteront une fois l'opération terminée.

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