Le projet lauréat du groupement d'architectes De-So et Terreneuve s'inscrit dans la logique du campus paysager et résulte d'une réflexion menée sur la globalité du site. Notamment en raison des aménagements extérieurs paysagers de qualité, requalifiés dans les années 2000, "mais que le programme du concours avait totalement omis de présenter", explique François Defrain, associé de l'agence De-So, lors d'une visite organisée pour la presse, le 18 juin. Par ailleurs, l'existence d'une friche, située à l'arrière d'une des barres d'enseignement, offrait une opportunité foncière, en dépit d'une accessibilité relativement confidentielle. Une friche qui ne faisait pas non plus partie du périmètre du concours, explique l'architecte.

 

Contrairement à l'hypothèse du programme, les candidats proposent d'installer les extensions dans des pavillons neufs indépendants, préservant ainsi la cour centrale et les grandes qualités paysagères du campus. De même, plutôt que de rénover la douzaine de logements de fonction répartis à chaque extrémité des deux barres, leur regroupement dans le bâtiment B a permis de les rendre autonomes.

 

Enfin, suivant la même logique, la transformation des halls d'entrée existants en espaces traversants s'est imposée pour fluidifier les parcours à l'échelle du site. Ainsi, à la multiplicité des demandes programmatiques disparates, d'ordre technique, fonctionnel et réglementaire, une réponse architecturale globale a permis de transformer le site en profondeur, tout en limitant l'ampleur des travaux et le budget de l'opération. Ou, comme le résume l'architecte, "il a fallu inventer un projet à partir d'une liste de course".

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