« Jusqu'ici, le chantier s'est fait par à-coups. C'est dans tous les vieux bâtiments, il y a toujours des surprises et ce ne sont jamais de bonnes surprises… Les choses avancent quand même, toujours pas assez rapidement à mon goût mais c'est comme ça, il faut savoir être patient. De toute façon, c'est là depuis le XIIIe siècle, donc on n'est plus à ça près », sourit le président de l'association.

 

Reste la question des financements, toujours épineuse. Paris historique travaille avec la Fondation du patrimoine, qui leur a trouvé un mécène généreux (360.000 euros) en l'entreprise Gecina, et a lancé en complément un appel à budget participatif qui a très bien fonctionné, malgré le Covid.

 

Un Loto du patrimoine bienvenu

 

« On a eu la chance de bénéficier du Loto du patrimoine, qui nous a rapporté 160.000 euros. Le projet était initialement chiffré à 1,4 million d'euros, mais nous sommes déjà rendus à 2 millions, minimum », note Grégory Chaumet. Étant donné que le cellier est monument historique, la Drac soutient de 40 à 60% les différentes phases du chantier : l'étaiement (phase 1), l'installation de l'escalier et la rénovation de la voûte (phase 2), et les aménagements (phase 3).

 

« C'est aussi à nous de prouver qu'on avance dans le chantier, et je pense que les donateurs et mécènes seront prêts à nous aider davantage », assure le dirigeant, qui précise qu'un autre appel au financement participatif sera lancé pour les travaux de l'escalier. En attendant, l'entreprise Louis Geneste, spécialisée dans la restauration de bâtiments historiques, mobilise 2 à 4 tailleurs de pierres - « le cœur de métier et le cœur du projet » - dans le cellier.

 

Un ferronnier se chargera du futur escalier en colimaçon, en fer forgé et avec des marches en verre, et une entreprise générale s'occupera des aménagements. « Si tout va bien et que l'association a l'argent, les travaux devraient durer moins de deux ans », espère Grégory Chaumet.

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