C'est alors que l'association Paris historique prend la relève. En 1963, Michel Raude fonde l'association de défense, de sauvegarde et de mise en valeur du Paris historique, parallèlement au Festival du Marais. Cet évènement voulait permettre aux Parisiens de redécouvrir leur patrimoine, en organisant des manifestations culturelles dans des espaces, lieux et bâtiments voués à l'abandon ou à la destruction. L'association se bat alors pour « l'îlot insalubre n°16 », et particulièrement pour la maison d'Ourscamp. La Ville de Paris finit par lui céder le bail emphytéotique du bâtiment, mais à sa charge de le restaurer.

 

Surcharge des superstructures

 

Une fois les clés récupérées, l'association découvre que les sous-sols sont voûtés, style gothique. La cave était alors remblayée jusqu'aux chapiteaux, remplie de gravats. L'association décide de démonter les deux murs de refend qui coupaient en trois ce cellier pour retrouver le volume original. Dans les années 1980, un important travail de restauration est mené sur les façades, la charpente et la toiture - autant d'éléments classés. Mais la surcharge des superstructures a pesé sur les fondations, et les bénévoles s'inquiètent. Les équipes ont donc dû prendre en compte des mauvaises surprises qui sont apparues en cours de route.

 

Une solution a été mise en œuvre : « Construire deux grandes poutres précontraintes en béton, qui courent d'une façade à l'autre, sur environ 15 mètres. Elles dépassent de la structure pour alléger le cellier de toute cette charge, ce qui fait que le cellier ne supporte plus que son propre poids à l'heure actuelle », poursuit le président de l'association. « Cela a permis de pérenniser ce patrimoine, mais les structures restent très dégradées : beaucoup d'ogives sont tombées, donc il faut sauver ce lieu. Mais pour cela, il faut un projet cohérent… et de l'argent. »

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