JUSTICE. Le projet de centre aquatique estimé à 33 millions d'euros subit plusieurs revers. La justice demande pour la seconde fois la suspension du chantier.

Nouveau coup de massue pour le projet de la piscine d'entraînement d'Aubervilliers, en Seine-Saint-Denis. Le bassin qui doit servir aux Jeux olympiques de Paris 2024 a subi un nouveau coup d'arrêt. En effet, la cour administrative d'appel de Paris a ordonné ce mercredi 9 mars l'arrêt "sans délai" des travaux, un mois après avoir invalidé le plan local d'urbanisme permettant la destruction partielle de jardins ouvriers. L'AFP a pu consulter l'ordonnance du juge des référés, qui fait suite à une décision rendue le 10 février, dans laquelle cette instance avait demandé de préserver ces jardins centenaires.

 

La justice avait invalidé le plan local d'urbanisme intercommunal (PLUi). Ce dernier permettait d'amputer les jardins ouvriers d'une partie de leurs parcelles pour y construire l'équipement nécessaire à l'entraînement des athlètes. Ce n'était pas le premier épisode judiciaire de cette affaire. Déjà entre septembre et novembre 2021, la cour avait suspendu le permis de construire, obligeant la Ville a le modifier.

 

Plusieurs parties de jardins anéanties

 

 

Les pelleteuses ont déjà détruit plusieurs parcelles pour la construction d'équipements annexes de la piscine, tels qu'un solarium et une plage minérale. Malgré la décision de justice d'invalider le PLUi, le chantier s'est en effet poursuivi, les collectivités concernées ayant jugé que le permis de construire n'était pas remis en cause. L'ordonnance rendue aujourd'hui clarifie donc la situation. "Ces travaux, par leur nature, sont susceptibles de causer des conséquences difficilement réversibles sur les parcelles de jardins des Vertus alors même qu'il s'agit d'un noyau primaire de biodiversité traversé par un corridor écologique", a estimé le juge des référés. Le coût des travaux du centre aquatique est estimé à 33 millions d'euros.

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