Différents sujets sensibles comme les risques liés à la consommation d'alcool et de drogues ou le maintien de l'emploi jusqu'à l'âge de la retraite ont été évoqués lors des 3es Assises de la santé et de la qualité de vie au travail. Un rendez-vous organisé par le groupe de BTP Spie Batignolles et qui a réuni 350 participants de ses réseaux RH, QSE, de son comité de direction et de ses filiales.

Les 3es "Assises de la santé et de la qualité de vie au travail" du groupe de BTP Spie Batignolles se sont tenues à la Cité des Sciences de La Villette ce mercredi 23 janvier 2013. Il s'agit d'un rendez-vous régulier, les dernières remontant à 2008, qui permet aux responsables de la société et de ses filiales de faire le point sur les progrès réalisés en termes de management de la sécurité et de la santé et d'envisager les travaux à accomplir pour atteindre le "Zero accident" si cher à l'entreprise. "Les Assises font partie de l'identité de la société", déclare Nicolas Flamant, le directeur des Ressources Humaines et du Développement durable de Spie Batignolles. "Il existe une forte implication des équipes et de l'encadrement dans la démarche, lancée dès le début des années 2000. Une démarche qui a permis de diviser par deux les accidents du travail".

 

Un véritable projet d'entreprise
Souhaitant poursuivre ses efforts, Spie Batignolles a donc lancé, en 2006, après la parution des lois Fillon sur le travail, des initiatives sur la pénibilité et sur la qualité de vie dans l'entreprise. Le groupe y a associé des médecins du travail afin qu'ils participent aux opérations de prévention et de détection. "Il y avait une relation de confiance à instaurer entre eux et nous, afin de progresser ensemble et de bien définir le rôle de chacun", explique le DRH. En 2009, c'est un séminaire annuel qui est mis en place, réunissant les Ressources humaines, les responsables QSE (Qualité, Service, Environnement) et les médecins interentreprises. L'initiative a mené à l'adoption d'un projet d'entreprise reposant sur cinq axes majeurs : prévention des TMS, prévention du risque chimique, éco-conduites, gestion du stress, et maintien dans l'emploi jusqu'à la retraite. Une véritable démarche de management de la santé et de la qualité de vie.

 

Des nombreuses initiatives qui doivent se généraliser
"Lors de ces 3es Assises, je me suis rendu compte de l'avancement de nombreux travaux, notamment sur l'ergonomie des postes de travail et des outils, ou encore sur la mobilité afin d'anticiper les risques d'inaptitude liés à l'allongement de la vie professionnelle", confie Laurent Grall, président du Directoire. Les rencontres et les ateliers thématiques qui ont rythmé la journée ont donc été, pour les 350 participants, l'occasion de nombreux échanges permettant de trouver des voies d'incitation, de progrès et de mobilisation. "Beaucoup d'initiatives viennent du terrain et sont remontées pour être ensuite appliquées à toutes les filiales", explique Laurent Grall. Les Assises seraient donc l'occasion d'accélérer la diffusion de ces idées. "Car nous voulons progresser avec des actions concrètes, en évitant de grands discours politiques qui finalement ne font pas réellement avancer", soutient le président du Directoire.

 

Le travail des RH reconnu
Cinq ateliers, animés par des directeurs de filiales ou de pôles, ont donc été organisés autour de thématiques variées : prévention du risque alcool-drogues, allongement de la vie professionnelle et maintien de l'activité, etc. Tous ont loué la forte participation, la grande écoute des interlocuteurs et la qualité des débats. Invitée, Catherine Bonnin, directrice générale de l'Association Paritaire de Santé au Travail, a pour sa part noté : "Beaucoup de pression est mise sur les épaules des managers. Beaucoup d'informations sont à intégrer et un temps de maturation sera nécessaire". Jack Bernon, responsable du département Santé et Travail à l'Anact, souligne, quant à lui, l'engagement positif de la direction et la position enfin reconnue des ressources humaines dans les questions de santé et de conditions de travail. Enfin Yves Calvez, directeur général adjoint du Travail au ministère, a pour sa part, questionné l'assemblée réunie sur les questions de formation des sous-traitants et des intérimaires à toutes les bonnes pratiques. Des démarches restent donc à entreprendre afin d'améliorer encore les aspects sécurité et prévention sur les chantiers, "tout en dopant les actions qui vont dans le sens de la santé et de la qualité de vie et qui sont moins instrumentées", conclut Philippe Donguy, directeur de Spie Batignolles Sud-Est.

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