Les délais de construction seraient raccourcis. Une rapidité qui est aussi vantée par le sous-traitant : "Les travaux avancent au rythme d'un étage par semaine, ce qui réduit nos délais de construction d'environ 35 à 40 % par rapport à du béton coulé sur site. Et grâce à la légèreté des composants en bois, nous n'avons pas besoin de machines trop lourdes". Autre conséquence, les fondations de la tour s'avèrent moins importantes qu'un bâtiment équivalent qui serait construit en béton.

 

 

Quid de la sécurité incendie ?

 

Et contrairement à ce que dicte notre instinct, le bois ne serait pas plus dangereux que les autres matériaux de construction face à la menace des incendies. Metsä Wood note : "Le bois massif non traité crée lui-même sa propre surface ignifugée : au contact du feu, sa couche externe se carbonise, protégeant ainsi le cœur du bois contre les dommages". Le chef de projet Erik Tveit, qui mène le chantier pour l'entreprise Hent A/S, détaille : "Les règles de sécurité incendie stipulent qu'un bâtiment doit pouvoir supporter un incendie complet pendant au moins 2 heures sans s'effondrer. Dans un bâtiment en béton et en acier, l'acier va fondre et le bâtiment va s'écrouler". Paradoxalement, une tour en bois massif serait donc plus sûre qu'une tour classique lors d'un feu. Le professeur José Torero nous confiait cependant, au mois de janvier dernier, avoir quelques craintes sur des phénomènes de délamination des bois lamellés-croisés, un phénomène intervenant au moment où la colle perd toutes ses propriétés mécaniques.

 

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