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EN IMAGES. Les façades et toitures côté cour du château d'Écouen, en région parisienne, se refont une beauté. Une manière de protéger et souligner le patrimoine de ce monument majeur de l'architecture française de la Renaissance, abritant un musée dédié à cette époque.
C'est dans le brouillard d'une matinée d'octobre que se révèle lentement la splendeur du château d'Écouen, situé dans un domaine clos et entouré d'une forêt. Le musée national de la Renaissance, niché dans cet édifice construit à partir de 1538 par Anne de Montmorency, principal ministre des rois François Ier et Henri II, et classé monument historique, révèle les beautés de son enveloppe. Dans cette commune de 7.500 habitants du Val d'Oise, à une vingtaine de kilomètres au nord de Paris, une certaine tranquillité règne. Seul le bruit du chantier du château vient perturber le calme ambiant. Le ministère de la Culture et l'Opérateur du patrimoine et des projets immobiliers de la Culture (Oppic) réalisent des travaux de restauration des façades sur cour depuis septembre 2023. Ils sont menés sous la conduite de l'architecte en chef des monuments historiques, Régis Martin.
"Le musée considère que le château est le premier objet de ses collections", déclare Thierry Crépin Leblond, directeur du musée national de la Renaissance - château d'Écouen, lors d'une visite le 8 octobre 2025. Il était donc essentiel de remettre en état l'ensemble du château. "Ces travaux nous apportent des acquis très forts sur le château, son architecture et évolution, pour mieux entretenir et préserver son patrimoine à l'avenir." Un propos soutenu par l'architecte. "Certains musées tournent le dos au site dans lequel ils sont inscrits. Au musée national de la Renaissance, ses conservateurs sont, au contraire, très impliqués et nous aliment en documentation, ce qui est très précieux pour mener à bien ce chantier", confirme Régis Martin.
Depuis l'ouverture du musée en 1977, les fenêtres avaient été repeintes, les façades extérieures restaurées et la cour repavée. "Le chantier actuel est la première grande opération de restauration globale depuis les années 1930-1940", indique Thierry Crépin Leblond. Divisé en 12 lots, il devrait s'achever fin 2026. L'opération de rénovation concerne les façades et couvertures associées, les lucarnes, les cheminées, et la maçonnerie. "La toiture, haute de 10,6 mètres, fait presque la moitié de la hauteur totale de la façade. Elle est animée par de grandes lucarnes et par de hautes souches de cheminées." À l'heure actuelle, deux ailes ont déjà été restaurées, et l'aile du Roi est en cours de rénovation.
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