Le spécialiste des revêtements de sol Tarkett a été impacté, au cours du 1er trimestre, par la crise ukrainienne et par un euro trop fort. Les ventes affichent un repli de plus de 5 %.

La crise ukrainienne a des conséquences parfois inattendues. Les ventes de revêtements de sol Tarkett ont pâti de la situation internationale tendue sur les marchés de la CEI, avec un chiffre d'affaires de 492,9 M€ pour les trois premiers mois de l'année (-5,4 %). Dans les ex-républiques soviétiques, où le groupe français réalise un tiers de son activité, le repli a été très marqué : -12,3 %. "L'essentiel de l'impact provient de l'effet négatif des devises qui jouent sur les ventes à hauteur de 26,9 M€, dont 11,9 M€ proviennent des devises de la CEI (rouble russe, hryvnia ukrainienne, tengue kazakh)", a précisé Michel Giannuzzi, le président du directoire. Les devises dépréciées auraient donc joué contre l'industriel, qui souligne toutefois que le premier trimestre est structurellement toujours le plus faible de l'année, notamment pour le segment des sols sportifs (-3,6 % à 24,8 M€). La légère augmentation des ventes dans la zone Europe-Moyen Orient-Afrique (+1,8 % à 169,4 M€) n'a pas réussi à inverser la tendance, d'autant que le marché nord-américain a lui aussi connu une baisse marquée (-5,5 % à 140,8 M€).

 

Compenser par la hausse des prix
"Notre stratégie est de compenser ces dévaluations par des hausses de prix", explique le dirigeant qui souligne que Tarkett a accéléré son programme de réduction des coûts et d'amélioration de la compétitivité dans les pays de l'Est. Michel Giannuzzi s'est montré rassurant en espérant une reprise de l'activité, mais l'entreprise restera prudente quant à ses perspectives annuelles. "On peut imaginer que l'euro arrête, à un moment donné, de se renforcer", a-t'il déclaré à l'AFP. "Même si le premier trimestre est un peu en dessous de nos attentes, nous confirmons nos objectifs", a conclu le président du directoire. Après une année 2013 record, avec un chiffre d'affaires de 2,5 Mrds €, en forte progression (+9,8 %), le groupe entend poursuivre sa croissance organique et sa croissance externe, notamment en poursuivant sa politique d'acquisitions. Il est en passe d'acquérir Gamrat, une société polonaise de sols commerciaux à usages professionnels.

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