ENQUÊTE. Pour mener à bien les grands chantiers d'infrastructure, comme de façon générale dans le BTP, les entreprises s'appuient non seulement sur leurs propres ressources humaines et compétences, mais font également appel à des travailleurs intérimaires et à des sous-traitants. Des intervenants sur les chantiers parfois bien plus vulnérables que les salariés permanents des mandataires.


Selon Anne Audic, "ce n'est un secret pour personne ! La situation des intérimaires est plus accidentogène que celle des salariés permanents". Les intérimaires ont même "deux fois plus de risque d'être touchés par un accident" que les autres, ajoute l'adjointe à la sous-directrice des conditions de travail, de la santé et de la sécurité au travail, à la Direction générale du Travail (DGT). En particulier sur les chantiers de BTP.

 

Or, sur les grands projets d'infrastructure, la part de ces travailleurs temporaires peut être très importante. Par exemple, "un quart de l'ensemble des effectifs sur les chantiers du Grand Paris Express sont des intérimaires. La moitié sont employés directement par les entreprises, et le quart restant représente les sous-traitants", énumère Bernard Cathelain, membre du directoire de la Société du Grand Paris. Un quart des effectifs certes, mais "presque la moitié des accidents touchent des intérimaires", déplore-t-il.

 

 

Plus mobiles, moins bien formés


La vulnérabilité de ces travailleurs tient dans le fait qu'ils "ne sont pas toujours très bien formés et ne connaissent pas l'environnement de travail", estime Anne Audic. "Ils ne mesurent pas non plus les enjeux spécifiques aux grands chantiers",
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