Une étude publiée ce lundi par l'Observatoire de la production de crédits immobiliers (OPCI) montre que cette dernière a progressé de 4,8% entre fin juin et fin septembre. La crise américaine ne toucherait ainsi donc pas encore la France. Jusqu'à quand ?

Alors qu'un tassement de la production avait été constaté au premier semestre 2007 (+0,1% sur un an), annonciateur d'un marché en recul, «il n'en a rien été», explique Michel Mouillart, le responsable de l'OPCI. «(?)Ni les annonces insistantes d'une perte d'entrain de la demande que la remontée des taux d'intérêt aurait dû causer, ni les conséquences si souvent décrites que la crise immobilière américaine ne devrait pas manquer d'avoir, n'ont (encore ?) eu raison du dynamisme du marché», souligne ce professeur d'économie à Paris X-Nanterre, interrogé par l'AFP.

Ainsi, fin septembre, le montant total des prêts à l'habitat consentis s'élevait ainsi à 127 milliards d'euros, contre 125,8 milliards un an plus tôt. Michel Mouillart indique que l'hypothèse d'un attentisme pré-électoral semble s'être vérifiée et la demande a «maintenant toutes les raisons de tirer pleinement parti du nouveau dispositif de crédit d'impôt en faveur de l'accession à la propriété». Un dispositif qui a permis aux ménages d'améliorer leur solvabilité, revenue à son niveau de 2005, avant la hausse des taux d'intérêt, sur le neuf comme sur l'ancien.

Des banques généralistes en perte de vitesse

L'étude montre également que les banques généralistes continuent à perdre des parts de marché au profit des banques mutualistes et des banques spécialisées, qui signent ainsi leur grand retour au troisième trimestre.

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