L'ASN a publié son 2e plan national d'actions (2011-2015) pour la gestion du risque lié au radon qui met, cette fois, l'accent sur la réduction de l'exposition dans l'habitat existant et sur l'application de nouvelles règles de construction afin de rechercher les niveaux les plus faibles possible.

La gestion du risque lié au radon, ce gaz rare radioactif qui s'échappe de la croûte terrestre, est une priorité nationale. La problématique a notamment été inscrite dans les premier et second plans Santé-Environnement (2004-2008 et 2009-2013), dans le second plan Cancer (2009-2013) et dans le plan Santé-Travail (2010-2014). Un premier plan national d'actions a même été lancé, en 2005-2008, par l'Autorité de Sûreté Nucléaire (ASN) en collaboration avec la Direction de l'Habitat, de l'Urbanisme et des Paysages, l'Institut de Radioprotection et de Sûreté Nucléaire (IRSN), l'Institut de Veille Sanitaire (InVS) et le Centre Scientifique et Technique du Bâtiment (CSTB). Il a permis la réalisation d'actions de prévention et la mise en place d'une étroite collaboration entre les différents acteurs impliqués.

 

Le mouvement amorcé est donc poursuivi et amplifié dans un 2e plan national d'actions, 2011-2015, élaboré par les mêmes partenaires. Il inscrit comme priorité la réduction des expositions dans l'habitat existant ainsi que l'application de nouvelles règles de construction pour les bâtiments neufs afin de réduire le niveau d'exposition des personnes. Car le radon, qui s'exhale des sous-sols granitiques et volcaniques, s'accumule dans les espaces clos (où sa concentration peut atteindre 10 fois celle relevée à l'air libre) et peut accroître le risque de cancer du poumon. Dans les espaces ouverts, il se dilue dans l'atmosphère et se disperse. En France, la réglementation relative à la gestion du risque lié à ce gaz radioactif (issu de la transformation du radium) a été mise en place à partir de 2002 et s'est étendue progressivement à différents champs d'intervention.

 

Des mesures pour l'habitat
Depuis 2004, les ERP sont par exemple tenus, lorsqu'ils sont situés dans l'un des 31 départements prioritaires (voir la carte en page 2), d'effectuer des mesures de l'activité volumique du radon et de mettre en œuvre, si nécessaire, des mesures de diminution de l'exposition. Pour les bâtiments d'habitation, c'est la loi du 21 juillet 2009 qui étend cette obligation de mesure. Le décret d'application, en cours de préparation, précisera le niveau maximal au-delà duquel il sera nécessaire de prendre des dispositions de réduction du taux de radon.

 

La suite de l'article en page 2.

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