RÉACTION. La Fédération nationale des travaux publics (FNTP) et la Fédération française du bâtiment (FFB) s'indignent du revirement opéré par les pouvoirs publics au sujet du gazole non-routier.

Alors que les pouvoirs publics avaient annoncé, il y a quelques semaines, un report de la suppression du gazole non routier (GNR) à janvier 2023, un amendement de la majorité parlementaire adopté ce vendredi 11 juin 2021 dans le cadre des discussions autour du Budget vient avancer ce report au 1er juillet 2022. De quoi déclencher la colère de la Fédération nationale des travaux publics (FNTP), qui a sur-le-champ réagi par communiqué de presse.

 

700 millions d'euros en année pleine

 

Pour défendre la décision, le rapporteur général du budget Laurent Saint-Martin (LREM) a insisté sur la "nécessité d'accompagner les filières" face à la crise, tout en gardant "l'ambition" écologique, d'après une dépêche de l'Agence France presse diffusée ce jour. Un argument qui ne convainc pas la FNTP : "Si les travaux publics prennent pleinement leur part à la transition écologique, l'ensemble des acteurs reconnaît que la suppression du GNR, en l'absence d'engins écologiques disponibles sur le marché, constitue une erreur qui fera peser sur le secteur une charge supplémentaire de 700 millions d'euros en année pleine." La Fédération française du bâtiment (FFB) a dénoncé, pour sa part, un "non-sens absolu" sur les réseaux sociaux. Et la chambre nationale des artisans des travaux publics et du paysage (CNATP) "exige le respect des engagements du gouvernement" et assure que sa présidente, Françoise Despret, "demandera des explications à Bruno Le Maire dès ce mardi 15 juin lors de sa rencontre prévue à Bercy".

 

La FNTP demande également au gouvernement de revenir à son engagement initial et à la date de juillet 2023, tout en demandant de rencontrer "en urgence" des représentants des deux chambres parlementaires. "Ce revirement inexplicable est tout à fait inacceptable pour l'ensemble du secteur de la construction qui avait appris du Gouvernement la nouvelle du report au 1er janvier 2023 avec beaucoup de soulagement", tempête Bruno Cavagné, président de la FNTP. "Ce vote est proprement irresponsable, sachant que les engagements publics du Gouvernement avaient déjà été communiqués à l'ensemble de nos entreprises."

 

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