Après avoir manqué son OPA sur Sophia, la foncière risque de voir son tour de table recomposé, plusieurs actionnaires de poids ne cachant plus leur volonté de faire évoluer à la baisse leur participation.

Dans un communiqué diffusé en début de semaine, la Société Foncière Lyonnaise (SFL) a fait état de résultat 2003 plutôt satisfaisant. La foncière indique avoir dégagé un bénéfice net en 2003 en hausse de 59,6% à 54,9 millions d'euros.
Tout semble aller pour le mieux avec un chiffre d'affaires pour 2003 de 216,7 millions d'euros (nouveau régime fiscal) contre 174,6 millions un an plus tôt, soit une progression de 24,1%. SFL indique même avoir a "parachevé sa réorientation vers l'immobilier commercial et de bureaux qui produit aujourd'hui plus de 90% des loyers", a ajouté la société.

Mais voilà, toujours dans le même communiqué, la foncière fait remarquer que "plusieurs actionnaires importants" engageaient "une réflexion importante sur l'avenir de leur participations respectives dans la société".

Effectivement, deux actionnaires - qui représentent ensemble 39 % du capital - envisage de quitter le capital de SFL. L’enjeu est de taille car il porte sur la cession d’un bloc de contrôle qui pourrait déboucher sur une opération de marché reconnaît Yves Massion, Pdg de la SFL dans le quotidien Les Echos.

Le plus important de ces partennaire, Aviva France, filiale de l'assureur britannique Aviva, a annoncé en début de semaine avoir entrepris une "réflexion stratégique sur le devenir" de sa participation à 31,5% dans le capital de la Société foncière lyonnaise (SFL).
L'assureur - qui détient sa participation «de manière directe et indirecte» ajoute avoir mandaté les banques conseil UBS Investment Bank (UBS) et SG Corporate and Investment Banking (SGCIB) pour l'assister dans sa réflexion.

Par ailleurs, comme Aviva, la Société Générale réfléchit elle aussi au devenir de sa participation de 7,29% dans le capital de la Société foncière lyonnaise (SFL), a déclaré à l'AFP un porte-parole de la banque.

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