RENOUVELABLES. Les centrales solaires photovoltaïques ont assuré 12% de la production d'électricité européenne durant la période estivale. Un niveau record qui, selon un groupe de réflexion, aurait évité l'importation de 20 milliards de mètres cubes de gaz, pour un montant potentiel de 29 milliards d'euros.
Un quart de plus qu'en 2021 : entre mai et août 2022, la production d'électricité d'origine photovoltaïque a atteint 99,4 térawatts-heures (TWh) à l'échelle européenne, contre 77,7 TWh à la même période l'an dernier. La part du solaire dans la production électrique du Vieux Continent est ainsi passée de 9% à 12% en un an, selon un rapport du groupe de réflexion Ember, relayé par l'Agence France Presse, et qui se base lui-même sur les données fournies par Entsoe, le réseau européen des gestionnaires de transport d'électricité.
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Cette étude précise que 18 des 27 pays de l'Union européenne ont enregistré cet été des records de production solaire, à commencer par les Pays-Bas - où le photovoltaïque pèse pour 23% dans leur bouquet électrique -, l'Allemagne (19%) et l'Espagne (17%). Avec seulement 7,7%, la France se situe en revanche sous la moyenne communautaire.
Depuis 2018, la poussée la plus importante de l'énergie solaire a été observée en Pologne, qui a multiplié sa production photovoltaïque par 26. Avec des scores plus modestes mais tout de même notables, la Finlande et la Hongrie ont dans le même laps de temps quintuplé leurs capacités.
Déploiement insuffisant
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Toujours d'après le "think-tank" Ember, ces chiffres records auraient évité l'importation de 20 milliards de mètres cubes de gaz pour les compenser, ce qui aurait alors représenté une facture potentielle de 29 milliards d'euros, sur la base du prix du gaz relevé quotidiennement entre mai et août. Entre l'été 2021 et l'été 2022, le bond de 22 TWh de la production photovoltaïque aurait ainsi, à lui seul, permis d'économiser 4 milliards de m3 de gaz - pour un montant d'environ 6 milliards d'euros - sur ces quatre mois.
La montée en puissance des centrales solaires photovoltaïques, en France comme au-delà, semble donc se confirmer. Malgré cela, leur déploiement serait encore largement insuffisant pour espérer couvrir une part plus ambitieuse de nos besoins. Les projections d'Ember estiment que le Vieux Continent sera, au cours des prochaines années, à moins de la moitié de ce qu'il faudrait qu'il réalise pour atteindre les objectifs énergétiques et climatiques de l'Union européenne à l'horizon 2030.
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