ANALYSE. Le deuxième trimestre de l'année 2022 s'est traduit par un important recul des raccordements de centrales solaires, toutefois compensé par une production photovoltaïque qui a progressé d'un tiers en un an. C'est l'inverse pour l'éolien, qui a vu sa production diminuer mais ses raccordements augmenter entre avril et juin, grâce notamment à la mise en service du premier parc français d'aérogénérateurs en mer.


Situation contrastée pour les énergies renouvelables (ENR) dans une crise qui suscite des craintes pour l'hiver qui vient. La France est obligée d'importer des milliers de mégawatts (MW) depuis plusieurs mois à cause de la mise à l'arrêt de 32 de ses réacteurs nucléaires (sur un total de 56), pour cause d'opérations de maintenance ou de problèmes de corrosion. Tandis que les réserves de gaz sont remplies à 88%, le solaire a bénéficié d'un important ensoleillement cet été, quand la sécheresse a logiquement conduit l'hydraulique à baisser sa production. L'éolien souffre du manque de vent et le Gouvernement envisage de rouvrir la centrale à charbon de Saint-Avold, en Moselle, face aux difficultés d'approvisionnement qui se profilent pour les prochains mois.

 

 

Tout cela déséquilibre fortement la balance commerciale de l'Hexagone : d'après RTE, le gestionnaire du réseau de transport d'électricité, les imports se chiffrent ce 26 août à la mi-journée à 11.800 MW, et les exports à 1.900 MW. Cela pour répondre à une consommation de 51.000 MW, alors que la production nationale s'élève péniblement, toutes énergies confondues, à 41.400 MW. Ce qui plombe aussi l'empreinte carbone de la France : pour chaque kilowatt-heure produit ce 26 août à la mi-journée, celle-ci génère environ 60 grammes de CO2 (dioxyde de carbone).

 

Un contexte donc inquiétant pour la mauvaise saison qui approche. Beaucoup d'espoirs se fondent sur le développement des ENR, dont l'exécutif espère accélérer le déploiement avec un projet de loi qui devrait être présenté à la rentrée. Mais les renouvelables marquent et perdent des points suivant les filières et les périodes. D'après les statistiques du ministère de la Transition énergétique pour le deuxième trimestre 2022, le solaire et l'éolien ont ainsi connu diverses fortunes.

 

Boom des petites installations solaires

 

Tout d'abord, le photovoltaïque a engrangé quasiment
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