TRANSITION. L'assemblée générale de l'Alliance solaire internationale, imaginée lors la COP21 à Paris en 2015, s'est tenue à New Delhi (Inde) ce mardi 2 octobre 2018. Soixante-dix pays étaient représentés, nombre qui pourrait croître à l'avenir avec l'élargissement du périmètre géographique qui a été décidé.

La première assemblée générale de l'Alliance solaire internationale a été inaugurée, le 3 octobre 2018, par le Premier ministre indien, Narendra Modi et par le secrétaire général des Nations Unies, Antonio Guterres. La secrétaire d'Etat française à la Transition écologique et solidaire, Brune Poirson, était présente, tout comme son homologue indien, Raj Kumar Singh (voir photographie), ainsi qu'une trentaine d'autres ministres. Pas moins de 70 pays étaient représentés pour tenter d'accélérer le déploiement de l'énergie solaire dans la zone intertropicale.

 

Les membres de l'Alliance ont d'ailleurs décidé d'élargir le périmètre géographique en l'étendant à l'ensemble du monde, afin de répondre à la demande de nombreux pays, situés en dehors de la zone intertropicale, mais souhaitant rejoindre l'initiative. Lors de l'assemblée générale, les pays ont également souhaité renforcer la gouvernance de l'organisation, définir des règles de fonctionnement, fixer un budget et arrêter le plan de travail des prochains mois. Sur proposition d'un groupe de pays, dont le Togo et le Mali, a été lancée une harmonisation des cadres réglementaires pour les investissements dans le solaire.

 

Près de 900 Mrds € d'investissements, dont 1 Mrd € pour la France

 

 

Brune Poirson a déclaré : "Nous avons fait le point sur les programmes de travail de l'Alliance solaire, leurs premiers résultats et les orientations pour l'année à venir. Notre objectif est que cette nouvelle organisation internationale produise très rapidement des effets. Sur le milliard d'euros d'investissements d'ici à 2022 annoncé par le Président de la République, 800 M€ ont déjà été engagés". De son côté, Narendra Modi, chef du gouvernement indien a prédit que l'Alliance solaire internationale finirait, un jour, "par remplacer le cartel pétrolier de l'Opep", tandis qu'Antonio Guterres, enfonçant le clou, a annoncé : "L'importance des puits de pétrole aujourd'hui sera celle des rayons de soleil demain".

 

Pour l'heure, 68 pays ont signé le traité constitutif de l'Alliance et 44 l'ont ratifié. Outre ces engagements nationaux de la part de ses membres, l'Alliance a signé des partenariats avec de nombreuses organisations internationales et banques de développement. L'objectif est d'assurer un transfert des technologies à toutes les nations et de favoriser les financements d'installations photovoltaïques avec en ligne de mire un investissement de 1.000 milliards de dollars (867 Mrds €) d'infrastructures supplémentaires (production et transport) d'ici à 2030.

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