Après les syndics parisiens dont l’affaire a été jugée fin 2002, la justice se penche sur le cas d’une trentaine de syndics de copropriété et d'entrepreneurs de banlieue parisienne poursuivis pour "escroquerie, faux et usage de faux".

Le procès de 31 syndics de copropriété et entrepreneurs poursuivis pour "escroquerie, faux et usage de faux" s'est ouvert devant le tribunal correctionnel d'Evry lundi dans une affaire dont les premières mises en examen datent du milieu des années 90.
Le tribunal siège dans la salle des assises pour pouvoir loger les 31 prévenus, 24 syndics et 7 dirigeants ou commerciaux d'une entreprise de l'Essonne, Technique Plastique, et leurs avocats.
La première journée d'audience a principalement été consacrée à l'audition des hommes de Technique Plastique.
Le volet parisien de cette affaire a été jugé fin 2002, celui des Hauts-de-Seine en avril 2003, et un autre est prévu en Seine-Saint-Denis en avril.

L'affaire avait débuté en 1994 après la dénonciation d'un commercial licencié qui a permis de mettre à jour un système de pots-de-vin versés à des syndics de copropriété entraînant des surfacturations de travaux.
Une note de service de l'entreprise attribuait le montant des commissions illégalement versées à des syndics de copropriété dont les noms y figuraient.
"En 1985, il avait 13 noms sur la liste, 53 en 1993" souligne le président Jean-Christophe Cracq.

Les quatre anciens dirigeants évoquent des "pratiques courantes" obligatoires pour pénétrer le marché des syndics de copropriété qui leur était fermé et se renvoient la responsabilité.
A l'un des anciens patrons, qui n'a rien vu, rien fait, le président excédé finira par lancer : "Ne vous vantez pas tant d'avoir été si inefficace pour 100.000 francs par mois!", salaire qu'il déclare avoir perçu dans les années 80.

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