Le salon Interclima, qui se tient à Paris du 3 au 6 février, devrait être l'occasion de (re)découvrir tout l'intérêt des pompes à chaleur.

La Directive Performances Energétiques (DPE) renforce considérablement les exigences thermiques des bâtiments, notamment au niveau des équipements et de leur contrôle.
Après le prélèvement de l'énergie marginale sur les gaz de combustion avec les chaudières à condensation, l'étape suivante consiste à prélever l'énergie sur l'environnement. C'est ainsi qu'avec les pompes à chaleur, on a à disposition une énergie gratuite et renouvelable, disponible sous différentes formes : air atmosphérique, sol, nappe phréatique, rivières.

Après l'échec mémorable du programme PERCHE (Pompes à chaleur en Relève de chaudière), la situation est aujourd'hui totalement différente. Tout d'abord la qualité et les performances des matériels ont très fortement progressé, conséquence du développement, entre-temps, de la climatisation. Le programme VIVRELEC lancé par EDF en 1996 a véritablement redonné un élan très fort aux pompes à chaleur (30.000 unités installées en 2001) dans un cadre de qualité très nettement supérieur à celui du programme PERCHE. La création de l'AFPAC - Association Française pour le développement des Pompes A Chaleur - devrait renforcer encore cette démarche de maîtrise de la qualité dont les bases sont constituées par les règles techniques rédigées par le COSTIC en collaboration avec les constructeurs et les installateurs avec le soutien d'EDF. Des standards de systèmes sont maintenant bien identifiés tels que les installations à planchers chauffants-rafraîchissants couplés à des capteurs enterrés horizontaux ou verticaux.

On trouve à l'heure actuelle trois types de PAC. Tout d'abord, les PAC Haute température, capables de délivrer de l'eau à 65°C. C'est le marché de l'existant qui est potentiellement celui auquel est destiné ce type de produit destiné à remplacer une chaudière existante arrivée en fin de vie (plutôt une chaudière au sol), l'ECS étant assurée par un ballon de stockage. Dans les PAC à absorption, les fonctions d'aspiration et de refoulement du compresseur mécanique sont remplacées par l'affinité d'un fluide vis-à-vis du réfrigérant (par exemple, l'eau vis-à-vis de NH3) et la séparation du réfrigérant de l'absorbant par chauffage. Ce concept en est à la phase de prototype, voire de la pré-série chez certains constructeurs. Les produits envisagés associent une PAC à absorption à une chaudière à condensation permettant d'assurer la puissance aux plus basses températures. Enfin, la PAC à moteur gaz qui possède, au moins sur le plan théorique, la palme de la meilleure performance énergétique. Elle rassemble en effet les trois atouts majeurs d'un système énergétique efficient : un coefficient de performance élevé, un prélèvement d'énergies renouvelables et une utilisation des pertes fatales du moteur (abandonnées à l'atmosphère dans une centrale thermique). Outre ces aspects de rendement, la récupération des pertes thermiques du moteur permet de disposer d'une puissance substantielle à basse température, rendant inutile le générateur d'appoint. Certaines machines air-eau, par un réchauffage direct de l'évaporateur par le circuit d'eau du moteur, présentent de plus l'avantage considérable de ne pas givrer en dessous de 0°C.

actionclactionfp