Le Parlement européen a entamé mardi les discussions sur la nouvelle version de la directive «Bolkestein», alors que 30.000 à 40.000 manifestants de toute l’Europe se sont donné rendez-vous le même jour à Strasbourg pour la dénoncer. Le débat doit durer jusqu’à jeudi.

Les organisations syndicales d'une vingtaine de pays ont répondu à l'appel de la Confédération européenne des syndicats (CES) pour laquelle la proposition de directive présente «un risque important de concurrence par le bas, au détriment des normes sociales et environnementales dans l'Union Européenne».

La manifestation a été maintenue en dépit du compromis survenu mercredi entre les deux plus importants groupes du PE, les socialistes du PSE et les conservateurs du PPE, qui élimine notamment la référence au controversé «principe du pays d'origine», selon lequel les règles en vigueur dans le pays d'origine prévalent pour les prestations de services transfrontalières.

Le nouveau texte prévoit aussi que les Etats membres garderaient le droit de restreindre l'accès à leur marché pour des raisons de sécurité publique, de protection de l'environnement, de santé publique, mais aussi de politique sociale et de protection des consommateurs.

Le vote des députés européens sur la nouvelle mouture de la directive est prévu jeudi.

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