ENERGIE. Un nouveau record de consommation électrique estivale a été atteint durant l'épisode de canicule de la fin du mois de juillet 2019 : le mercredi 24 juillet, la France a enregistré un pic de 59.715 MW à 12h45, dépassant ainsi le précédent record du 27 juin 2019, établi à 59.460 MW.

Les deux épisodes de canicule que la France a connus jusqu'à présent durant cet été 2019 ont suffi à battre les records. Après un premier pic de consommation électrique estivale atteint le 27 juin dernier, avec 59.460 MW, RTE a annoncé qu'un nouveau record avait été enregistré le mercredi 24 juillet à 12h45, avec 59.715 MW. Les prévisionnistes du réseau de distribution d'électricité ont travaillé de concert avec les ingénieurs de Météo France pour anticiper au mieux cette pointe de consommation, ce qui leur a permis "[d']ajuster l'équilibre entre la production et la consommation d'électricité, à la seconde près". Les équipes avaient tablé sur une potentielle pointe de 59.200 MW, ce qui représentait déjà une hausse de 8% par rapport à des températures normales de saison. Pour l'occasion, les prévisionnistes de RTE avaient calculé qu'une production nationale d'électricité de 68.000 MW serait disponible ; un total largement supérieur aux attentes et qui se répartissait de la manière suivante : 38.000 MW de nucléaire, 11.000 MW d'hydraulique, 6.000 MW pour le photovoltaïque comme pour le gaz, 4.500 MW d'autres sources de production thermique et 2.500 MW d'éolien. Des exportations de production étaient même prévues en direction de pays limitrophes. Au final, l'énergie atomique a été mobilisée à hauteur de 65%, l'hydraulique à 12% et le solaire à 10,5%, permettant ainsi à l'équilibre entre production et consommation d'être assuré.

 

 

 

Inéluctablement, les épisodes de fortes chaleurs engendrent une hausse de la consommation d'électricité. Les professionnels du secteur expliquent ce phénomène par l'utilisation accrue des ventilateurs et des climatiseurs, particulièrement à la mi-journée, lorsque les températures commencent à atteindre leur plus haut journalier. RTE rappelle à ce sujet que "pour chaque degré au-dessus des températures normales de saison, nous observons une hausse de consommation de 500 MW, soit l'équivalent de la consommation en électricité de la ville de Bordeaux", une agglomération qui compte 252.000 habitants. Pour pallier une augmentation trop brutale de la consommation, tout en agissant sur sa facture d'énergie et en faisant un geste pour la planète, le distributeur recommande d'adopter des gestes simples dans notre vie de tous les jours, comme éteindre les appareils en veille, débrancher le téléphone de son chargeur dès qu'il est totalement rechargé, ne pas laisser les réfrigérateurs ou congélateurs ouverts trop longtemps...

 

 

Pas de hausse de la consommation d'électricité pour les étés à venir

 

Malgré cela, la multiplication des canicules due au réchauffement climatique ne devrait pas poser de problème majeur quant à l'approvisionnement énergétique. Dans son bilan prévisionnel, RTE ne mise pas sur une hausse de la consommation d'électricité pour les étés à venir. Bien que la population recourt de plus en plus à des équipements pour se rafraîchir, les progrès techniques des appareils électroménagers et électroniques permettent au final d'annuler une éventuelle progression de la demande énergétique. "En effet, l'augmentation de la consommation due à la croissance du nombre de ventilateurs et climatiseurs chez les particuliers (+60% de consommation annuelle entre aujourd'hui et 2035) est compensée par une meilleure performance énergétique des appareils électriques (par exemple : -60% de consommation annuelle pour les sèche-linges, -70% pour les écrans de télévision...)", note le distributeur dans un communiqué.

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