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DIAPORAMA. Pour la troisième édition du concours Le Meilleur Chantier de France, les étudiants de l'ESTP ont récompensé deux projets. Le premier, en réalisation, a mis à l'honneur une entreprise qui s'est toujours classée dans le haut du podium depuis le lancement du concours. En conception, un promoteur décroche le premier prix pour la deuxième année consécutive. Des projets à (re)découvrir sur Batiactu.
Ils étaient 16 : 12 en réalisation, 4 en conception. Seize projets concouraient au titre du Meilleur Chantier de France 2025. Pour cette troisième édition, le concours organisé par Passion BTP, association étudiante de l'ESTP, et dont Batiactu est partenaire, est monté en puissance, témoignant de l'intérêt des entreprises à se frotter aux jugements de la future génération d'ingénieurs de la construction. Car ce sont en effet 5 projets de plus qu'en 2023, 4 de plus qu'en 2024 qui étaient sur la ligne de départ cette année.
Des critères qui reflètent les préoccupations de la nouvelle génération d'ingénieurs
Yannis Faucher, le fondateur avait prévenu le président 2024-2025 de Passion BTP, Quentin Damblemont, comme celui-ci le raconte avec malice : "Sans aucune pression, il m'a dit que la troisième édition était la plus difficile. La première, c'était un pari, car on ne savait pas si cela allait marcher. La deuxième surfait sur la vague de la première." S'il a relevé, avec son équipe, le défi, celle qui lui succède à la tête de l'association considère également que cette édition était la plus difficile. "Car sur les deux premières, les entreprises participent en soutien. A partir de la troisième, c'est que nous leur apportons quelque chose et j'espère qu'elles reviendront pour les suivantes", a ainsi lancé Raphaëlle Guinnepain, qui prend donc la suite.
Lors de la cérémonie de remise des prix, le 22 mai 2025, à la tour Saint-Gobain, deux projets ont été désignés Meilleurs Chantiers de France. L'un en conception, l'autre en réalisation, mettant à l'honneur des entreprises qui commencent à bien connaître le concours.
Une récompense décernée lors de la visite des chantiers par les étudiants, qui remplissent une grille de notation qui se fait plus précise au fil des éditions. Cette année, l'accent a été davantage mis sur les critères environnementaux, qui représentent 16% de la note finale en réalisation, par exemple. La prévention reste cependant l'aspect le plus scruté, comptant pour 40% de la note. Nouveauté en 2025 : l'apparition de critères liés à la mixité et aux conditions de travail. De quoi mettre en avant également les principales préoccupations de la nouvelle génération d'acteurs du BTP, et inciter les entreprises à en faire toujours plus autour de ces enjeux.
Découvrez les lauréats et redécouvrez les chantiers candidats dans la suite de l'article.
La mise en service de la ligne 15 Sud du Grand Paris Express encore retardée
Du Grand Paris express aux berges de l'Isère, une diversité de projets plus forte d'année en année
Au programme de cette édition 2025, une diversité de chantiers toujours plus poussée. Si le Grand Paris express était bien représenté, comptant à lui seul 5 chantiers en lice dont 4 sur la ligne 18, les projets étaient pourtant assez différents : conception de gares, de la partie souterraine et de la partie aérienne de la ligne 18 ; réalisation d'une gare de la ligne 15 sud qui se fond dans le paysage urbain ; réalisation des installations ferroviaires sur la ligne 18 ; réalisation d'une gare aérienne sur la ligne 18.
Mais le concours a aussi permis de mettre en avant différents types de chantiers de travaux publics, avec un projet de canalisation sur le plateau de Saclay pour renforcer le réseau d'eau potable, un autre pour sécuriser le rejet des eaux pluviales de la plateforme aéroportuaire Roissy - Charles-de-Gaulle, ou encore avec un projet de renforcement de berges presque bicentenaires sur l'Isère, en Savoie.
Le bâtiment était lui aussi à l'honneur, avec des rénovations exceptionnelles au cœur de Paris telles que celle de la plus ancienne piscine couverte de France, de l'îlot Bergère, ou du bâtiment Pinard sur la Zac Saint-Vincent-de-Paul. Mais aussi avec la construction d'une des plus hautes tours en bois d'Europe, à Bordeaux.
Enfin, quatre projets industriels étaient présentés, avec la construction d'une plateforme logistique à Sens, celle d'une usine d'hydrogène vert par électrolyse de l'eau en Normandie, mais aussi la construction d'une nouvelle unité de production pour le groupe de cosmétique Sisley dans le Loir-et-Cher, ou encore la conception d'un parc d'activités sur une friche industrielle, en Seine-Saint-Denis.