PAROLES D'ÉLUS. Avec un déficit d'espaces verts, une voirie largement pensée pour l'automobile et des zones urbaines souvent encombrées et minérales, Marseille fait face à des défis urbains importants. Dans un entretien, l'adjointe au maire Perrine Prigent, chargée, entre autres, de l'amélioration des espaces publics, détaille les orientations de la Ville pour transformer la cité phocéenne.
À quoi ressemblera Marseille dans 50 ans ? La question se pose, alors que la municipalité dirigée par Benoît Payan (Printemps marseillais, une alliance de collectifs de citoyens, de partis et de mouvements de gauche), cherche à transformer le territoire pour répondre à des enjeux environnementaux, climatiques, sociaux et sécuritaires. La deuxième plus grande ville de France se métamorphose doucement, à travers plusieurs projets d'aménagement, pour favoriser la végétalisation, réduire la place de la voiture, et retrouver des espaces publics partagés, inclusifs et hospitaliers.
Rencontrée au Festival de la ville, un événement organisé par l'association Va jouer dehors au Théâtre du centaure le 12 septembre 2025, Perrine Prigent, adjointe en charge de la valorisation du patrimoine, de l'amélioration des espaces publics, de la place de l'eau dans la ville et de la ville résiliente, fait le point sur les ambitions et difficultés que rencontre la municipalité.
La ville de Marseille a publié un manifeste "pour des espaces publics méditerranéens accueillants, résilients et résistants" en 2024, qui a fait l'objet d'une synthèse en 2025. À quoi sert ce document ?
Perrine Prigent : Le manifeste était une déclaration d'ambition politique, présentant les orientations de la Ville pour la transformation de son espace public. Hospitalité du territoire, rééquilibrage des flux, rafraîchissement urbain… Ces sujets font partie des politiques que nous souhaitons porter. L'enjeu était de mobiliser un grand panel d'acteurs de la fabrique de la ville, en les faisant participer à des ateliers. L'ingénieur Franck Boutté [Grand Prix de l'urbanisme 2022, NDLR] a introduit une séquence de ces rendez-vous, pour discuter des problématiques actuelles.Le Cerema (Centre d'études et d'expertise sur les risques, l'environnement, la mobilité et l'aménagement) et l'agence d'urbanisme de l'agglomération marseillaise (Agam) nous ont accompagnés pour la mise en œuvre opérationnelle et pour s'assurer que tout le monde parle le même langage. Près de 180 personnes, représentant une centaine de structures - dont l'Ordre des architectes, EnvirobatBDM
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