RÉSULTATS. La croissance que connaissait le groupe Eiffage depuis trois ans a subi de plein fouet la crise sanitaire et économique du Covid, faisant reculer de 10% le chiffre d'affaires de la major en 2020. Le second semestre a malgré tout été marqué par un retour de l'activité, notamment dans la branche Travaux.


"Il y a un an, nous nous attendions à une belle année 2020." Durant la présentation des résultats annuels de son groupe, Benoît de Ruffray, le président-directeur général d'Eiffage, n'a pas caché sa déception de voir le niveau d'activité prévu pour 2020 chuter durant la première moitié de l'exercice, même si l'entreprise a ensuite pu remonter la pente. "Les deux semestres ont été très différents, le premier étant marqué par la crise sanitaire, le second s'étant déroulé comme nous l'avions imaginé, avec une forte capacité à redémarrer et des clients qui ont continué à investir. Mais nous restons encore prudents sur les fonds de commerces, et les projets aéroportuaires sont toujours très impactés à l'heure actuelle."

 

 

Le Grand Paris Express et le Lyon-Turin tirent l'activité du groupe en France

 

La dynamique de croissance enregistrée ces trois dernières années par le troisième groupe français de BTP a effectivement subi de plein fouet la pandémie de Covid et ses répercussions économiques. Mais la dégringolade du début 2020 a pu être en partie compensée plus tard dans l'année, grâce à un retour de l'activité, notamment dans la branche Travaux qui s'est rapprochée de son niveau d'activité de 2019. "La construction a été très impactée par la crise sanitaire et ses coûts fixes, dont l'implémentation des gestes-barrières dans les métiers du bâtiment", souligne le PDG. Les protocoles sanitaires, qui ont fini par bien s'intégrer dans le fonctionnement quotidien des structures, ainsi que de bonnes prises de commandes dans de grands projets d'infrastructures ont cependant permis de redresser la barre.

 

"Nous avons remporté des succès commerciaux, certains domaines ayant été particulièrement actifs, comme la rénovation des bâtiments, les énergies renouvelables, la santé ou les grands projets de transports. Ce fut une année riche en activité et en livraisons", poursuit Benoît de Ruffray. "Dans les concessions autoroutières, le début d'année a été très fort, avant la chute du trafic pendant le confinement, puis une reprise dès le déconfinement. Il y a eu une réactivité excessive, forte et rapide sur ce segment. En France, ce sont des grands projets comme le Grand Paris Express et le Lyon-Turin qui nous permettent de rester très actifs. Et dans les autres pays, nos activités restent aussi portées par les grands projets." Plombées par les restrictions d'activité et de déplacement, les concessions ont en effet inévitablement accusé le coup.
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