ETUDE. La 9e édition de l'enquête de Mazars a été publiée plus tôt que prévu. L'objectif : analyser la capacité des grandes entreprises de construction européennes à traverser la crise liée à l'épidémie de covid-19, et commencer à en observer les impacts. Les résultats sont disponibles en téléchargement.


Habituellement, Mazars publie les conclusions de son étude sur les majors européennes du BTP à l'automne. Mais cette année, "compte tenu du contexte, les données 2019 ne sont déjà presque plus le sujet principal. Une seule publication à l'automne aurait été trop tardive", explique Olivier Thireau, associé responsable Immobilier et BTP de Mazars France, à Batiactu.

 

Qu'à cela ne tienne, Mazars a donc décidé de sortir sa 9e édition en ce début d'été. L'étude est cependant plus courte, bien qu'elle intègre un indicateur qui avait été abandonné : l'analyse de la trésorerie et de l'endettement. L'objectif est toujours de comparer les performances financières des 17 entreprises de BTP de plus de 5Mds€ de chiffre d'affaires sur 2019 et début 2020. Il s'agit également de pouvoir analyser leur capacité à traverser la crise liée à l'épidémie de covid-19 et à rebondir.

 

Croissance soutenue

 

Pour cela, il faut tout de même partir des résultats 2019, qui s'inscrivent dans la continuité des observations des années précédentes. Sur les 17 majors étudiées, 4 sont françaises. Vinci est toujours en tête du classement européen, Bouygues et Eiffage n'étant pas bien loin, respectivement à la 3e et 4e place. Plus loin, Spie reste de son côté à la 11e position.

 

 

De façon générale, 2019 a été une très bonne année pour les majors européennes. La croissance de l'activité s'est poursuivie, progressant de 4,5%. Les groupes français ont été plus performants encore, avec +7,9% de croissance. Ce qui s'explique entre autres par de bons résultats sur le marché français, avec l'accélération des chantiers du Grand Paris Express et des investissements locaux, avant les élections municipales.

 

Acquisitions et international

 

La politique d'acquisition a aussi soutenu cette croissance. Ce qui a pu passer par une ou deux particulièrement importantes, comme pour Vinci qui détient désormais 50,01% des parts de l'aéroport de Londres-Gatwick, ou Eiffage avec l'acquisition de parts dans les aéroports de Toulouse-Blagnac et de Lille. "Sans compter parfois la multiplication de rachats plus modestes, qui finissent par peser en volume, comme pour la branche énergie de Vinci", complète Olivier Thireau.

 

L'activité à l'international continue à monter en puissance. Sur 2019, les majors européennes ont réalisé 55,7% de leur chiffre d'affaires hors de leur marché domestique. C'est 1,6 point de plus qu'en 2018. Une évolution "principalement portée par le marché européen, dont la part progresse de 1,5 point".
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