Les ventes de logements neufs en France continuent de s'effondrer depuis le début de l'année 2012, ont annoncé jeudi la Fédération des promoteurs immobiliers (FPI) et l'Union des maisons françaises (UMF), lors d'une conférence de presse commune. Ainsi, le secteur, très inquiet de la forte chute des ventes depuis le début de l'année, réclame au futur gouvernement français des « mesures fortes et des dispositifs ciblés ». Explications.

La baisse des ventes de logements neufs s'accélère. D'après le bilan dressé jeudi matin par la Fédération des promoteurs immobiliers (FPI) et l'Union des Maisons Françaises (UMF), les réservations commerciales enregistrées par les promoteurs ont reculé de 25 % au 1er trimestre 2012 par rapport à la même période l'an dernier, avec un effondrement à Rouen (- 77 %), à Bordeaux (- 47 %), ou encore à Toulouse (- 44 %).

 

« Même l'Ile-de-France a reculé de 21 %, pourtant je pensais que la baisse y serait limitée », précise Marc Pigeon, au cours de sa dernière conférence comme président de la FPI (Cf.interview en page 3). De son côté, Nexity a annoncé mercredi 9 mai une baisse de ses ventes de 20 % en volume et de 24 % en valeur. Les ventes des constructeurs de maisons individuelles, elles, ont cédé 14 % sur les douze derniers mois glissants à fin mars et surtout, leur déclin s'est accentué sur le mois de mars (- 18 % par rapport à mars 2011).

 

Les constructeurs ont subi une chute particulièrement prononcée en mars en Ile-de-France (- 26 %), dans le Grand Ouest (- 25 %), en Paca (- 33 %) et en Languedoc-Roussillon (- 36 %). « L'attentisme électoral a sans doute beaucoup joué, mais de manière difficilement quantifiable», analyse Christian Louis-Victor, président de l'UMF. Les professionnels préfèrent de nouveau pointer du doigt le zonage géographique du prêt à taux zéro plus (PTZ +), qui pénalise les zones peu tendues (rurales ou en grande périphérie) où les constructeurs sont très présents.

 

« Cela a vraiment désolvabilisé les primo-accédants dans des zones où les revenus sont bas », estime-t-il. Chez les promoteurs, le rabot de l'avantage fiscal Scellier a fait chuter les ventes aux investisseurs locatifs. Elles n'ont représenté que 41 % du total des ventes au 1 er trimestre contre 50 % un an auparavant, passant de 8.600 à 5.200 ventes trimestrielles. « Les ventes de Scellier ont baissé de 60 % par rapport au 1er trimestre 2010, note Marc Pigeon. Cela se reflétera par une chute des mises en chantier dans un an. »

 

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