Malgré l'avis défavorable rendu en début d'année 2015 par la commission d'enquête publique, le ministre des Transports vient d'indiquer que le Gouvernement allait signer la déclaration d'utilité publique pour les lignes à grande vitesse vers Dax et Toulouse. Seul bémol : les modalités du financement ne sont pas précisées.

Nouvelle étape symbolique dans le projet de réalisation des LGV vers Dax et Toulouse. Le Gouvernement a donné son feu vert pour la poursuite du projet Grand projet ferroviaire du Sud-Ouest (GPSO). C'est Alain Vidalies, ministre des Transports, qui l'a annoncé ce samedi 26 septembre sur Twitter à Alain Rousset, président de la région Aquitaine.

 

"Le Gouvernement a décidé de poursuivre la procédure GPSO pour les LGV Bordeaux-Dax et Bordeaux-Toulouse en saisissant pour avis le Conseil d'Etat", a-t-il signalé sur son compte Twitter.

 

Avant d'ajouter que le Premier ministre allait signer la déclaration d'utilité publique pour les lignes à grande vitesse Bordeaux-Dax et Bordeaux-Toulouse. Et ce malgré l'avis défavorable rendu en début d'année 2015 par la commission d'enquête publique à la suite d'une consultation qui avait duré plusieurs semaines.

Bonne nouvelle pour le Sud de l'Aquitaine

D'après le ministère des Transports, "les arguments en matière d'aménagement du territoire pour tout l'Arc atlantique, qui est en retard sur le développement de la grande vitesse par rapport à l'Arc méditerranéen" ont beaucoup pesé dans la décision du Gouvernement.

 

De son côté, Alain Rousset président de la région Aquitaine, s'est félicité de cette décision. "C'est une excellente nouvelle pour le sud de l'Aquitaine et pour la future grande région Aquitaine-Limousin-Poitou-Charentes dont la LGV Paris-Dax sera l'épine dorsale", a-t-il commenté dans un communiqué ce week-end.

 

Toulouse sera alors à 3h10 de Paris, soit un gain de temps supplémentaire d'une heure (qui s'ajouteront aux 50 minutes de gain de temps dès la mise en service de la ligne à grande vitesse Tours-Bordeaux en 2017). Le coût total de la ligne nouvelle Bordeaux -Toulouse était estimé en octobre 2013 à 5,9 milliards d'euros.

Le financement au cœur des préoccupations

De plus, Frédéric Cuvillier ex-ministre des Transports avait annoncé, la future liaison avec l'Espagne, avec la création d'une première étape entre Bordeaux et Dax pour 2027. Cette liaison entre Bordeaux et Dax augurait à cette période le futur raccordement avec la frontière espagnole. L'objectif étant une mise en service "au plus tard en 2032", après un financement de 4,1 milliards d'euros pour le tracé entre Dax et la frontière.
Par la suite, quelques mois plus tard en 2013, le Gouvernement a annoncé de nouvelles dates : 2024 pour la mise en service du tronçon Bordeaux-Toulouse et 2027 pour Bordeaux Dax. D'après Les Echos, ce lundi, le coût est estimé à 8,3 milliards d'euros. Interrogé ce lundi par Batiactu, le ministère des Transports n'a pas souhaité préciser pour le moment les modalités de financement.

 

 

LGV Bretagne-Pays de la Loire : la pose des voies est achevée aux portes de Rennes
La pose des voies à l'ouest du tracé de la LGV vient presque de s'achever. Le train acheté par Eiffage Rail Express, chargé de la construction, a posé 500 km de voies entre Sablé-sur-Sarthe et Rennes, "conformément au planning de réalisation des travaux". Il reste désormais 7 km à construire pour rejoindre la ligne actuelle aux portes de Rennes. La connexion se fera le week-end prochain, entraînant des perturbations du trafic SNCF entre Le Mans et la Bretagne, soulignent les porteurs du projet à l'AFP. Une fois achevée la pose des rails à Rennes, le train de pose repartira à l'autre bout du chantier pour disposer 70 km de voies vers l'interconnexion avec l'actuel tronçon à grande vitesse à côté du Mans. Ce chantier doit s'achever début 2016.

 

Pour rappel : le projet de LGV Bretagne-Pays de la Loire, chiffré à 3,3 milliards d'euros, est le prolongement, en direction de Rennes et de Nantes, de la LGV Paris-Connerré (Sarthe). Il s'inscrit dans la continuité du TGV Atlantique, mis en service en 1989. Le gain de temps prévu est de 37 mn entre Paris et Rennes, pour un temps de trajet passant à 1 h 30 environ.

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