RAIL. Le projet de ligne à grande vitesse reliant Lyon (Rhône) et Turin (Italie) est en attente. L'analyse demandée par le gouvernement italien recommanderait son arrêt, explique la presse locale, mais les pouvoirs publics continuent de réfléchir.

L'avenir du tunnel de 57,5 km traversant les Alpes pour un coût de 8,6 milliards d'euros est toujours en suspens. Ce jeudi 10 janvier 2019, la presse italienne révèle que l'analyse coûts-bénéfices demandée par le gouvernement italien recommanderait un arrêt des travaux. Marco Ponti, président de la commission d'experts, a remis le rapport et son avis mercredi dernier, sans dévoiler son contenu. Cependant, des sources proches du dossier auraient expliqué à la Stampa que l'infrastructure n'atteindrait pas le seuil de profitabilité de 3,5 %, demandée par le gouvernement.

 

 

Face aux attentes, le ministre des Transport transalpin, Danilo Toninelli, a réagi dans un communiqué, affirmant que le document remis n'était qu'une "ébauche préliminaire des analyses". Le chef du gouvernement italien, Giuseppe Conte a lui annoncé qu'il communiquera sur l'abandon ou non du projet avant les élections européennes qui auront lieu en mai prochain. De leur côté, les Turinois continuent de manifester pour et contre la ligne à grande vitesse (LGV). Ce samedi 12 janvier, quelques dizaines de milliers de personnes se sont réunis pour soutenir le projet.

 

En France, tous les voyants restent au vert. Ce lundi 14 janvier 2019, France bleu indique que les travaux de la gare multimodale ont commencé à Saint-Jean-de-Maurienne (Savoie). Les premiers ouvriers chargés de la démolition de deux premiers bâtiments inoccupés sont arrivés sur le chantier. La première étape sera le désamiantage des structures. Dans le même temps, des travaux de préparation pour les nouvelles voiries vont débuter, le nouveau pôle devant voir le jour à partir de fin 2020. Cependant, le gros du chantier n'a pas encore démarré, les travaux préparatoires pour réaliser deux voies ferrées et le pôle multimodal devraient durer trois ans, le temps pour les italiens de donner leur réponse.

 

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