Découvrez les différentes solutions utilisées par les obligés pour récolter des CEE et démontrer qu'ils réduisent leur consommation énergétique.

- faire des travaux de rénovation dans leurs bâtiments tertiaires : c'est une solution choisie par de nombreux obligés, notamment durant la première période du dispositif (2006-2009). Néanmoins, aujourd'hui cela ne suffit plus car les obligations sont devenues plus importantes.

 

- récupérer des CEE auprès des professionnels de la rénovation, qui réalisent des travaux d'économies d'énergie chez des particuliers ou dans le tertiaire : c'est notamment la solution choisie par EDF et GDF par le biais de leur réseau. "Ils ont formé leurs conseillers à aller inciter les particuliers à faire des travaux", souligne Cyrielle Borde (Ademe). Mais que gagne l'installateur dans l'opération ? Il est le relais de l'obligé et il bénéficie de son côté de formations qualifiantes, de contacts et même d'une image de marque. Par exemple, si un obligé offre une ristourne, le professionnels en fait bénéficier son client et entre ainsi dans une logique de fidélisation.

 

- acheter des CEE à des "éligibles", c'est-à-dire des collectivités territoriales ou des bailleurs sociaux qui améliorent l'efficacité énergétique de ses bâtiments. "Au total, les collectivités ont émis 694 demandes de CEE et cette évolution s'accentue", précise Cyrielle Borde. Et de compléter : "Elles ne sont pas soumises à des obligations mais les certificats permettent de valoriser leurs actions ". Comment cela fonctionne-t-il ? La commune dépose un dossier auprès du pôle national CEE et peut apparaître comme vendeuse. Elle peut aussi engager un partenariat avec l'obligé dans lequel peut intervenir une sensibilisation à l'environnement des agents en amont des travaux et à travers une prime. Une manière pour les collectivités d'obtenir des aides pour leurs investissements. Reste que certains choisissent de faire seuls l'ensemble des démarches et ensuite de vendre leurs certificats à des obligés : "Les CEE imposent des objectifs de résultats mais pas des moyens", souligne Cyrielle Borde.

 

- encourager les "non obligés" (particuliers, copropriétés, entreprises) à réaliser des travaux en leur proposant une prime en échange de leur CEE : l'obligé informe le non obligé, lui fournit des outils pour estimer l'intérêt des travaux de rénovation, le met éventuellement en contact avec des professionnels qualifiés, etc.

 

Cette dernière solution est intéressante en termes d'image de marque. Néanmoins, pour aider les obligés dans les démarches souvent denses, il s'est créé ce qu'on appelle des structures collectives (Certinergy, Copeo, Economie d'énergie etc.), un intermédiaire dont l'objectif est de soutenir les obligés, notamment dans la mise en place de partenariat ou de rachat de CEE. Par exemple, l'entreprise Economie d'Energie s'est spécialisée dans la gestion de partenariat et a notamment mis en relation Esso et Mr Bricolage. A noter que les petits fournisseurs de fioul, qui n'ont pas toujours les épaules assez larges, se sont également organisés en se regroupant autour de structures collectives comme EcoFioul.

 

Quelles sont les démarches engagées par les pros ?
La Capeb a mis en place deux partenariats : un avec Total et un avec GDF Suez. "Il s'agit d'un outil commercial dynamique", nous confie Jean-Marie Carton, initiateur des partenariats à la Capeb. Et d'ajouter : "Ce sont des formules qui nous sont propres". Côté chiffres, 5.000 entreprises de la Capeb sur 100.000 utilisent ce dispositif et sur l'ensemble des entreprises du bâtiment, un peu moins de 10% y ont recours. Pourtant, à la Capeb, le dispositif convainc : "On négocie au maximum la hauteur de la prime. Sur certains chantiers publics, elle peut grimper jusqu'à 40.000 euros et parfois, elle couvre la totalité du budget des travaux. Concernant les particuliers, la prime est répartie de la manière suivante: 1/3 pour l'entreprise et 2/3 pour le client. Mais 70 à 80% des artisans donnent toute la prime afin de fidéliser sa clientèle". Parmi les travaux les plus demandés, on peut citer les chantiers d'isolation et de chaudière.
Pour en savoir plus : Capeb.fr

 

Pour tout savoir sur les CEE, rendez-vous en page 3

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