"MétéoFrance aurait refusé l'implantation d'un parc standard avec des éoliennes classiques", résume David Augeix. Le fabricant Vestas s'est donc tourné vers QinetiQ, une entreprise britannique spécialisée dans la furtivité, qui collabore notamment avec la Royal Air Force, pour développer une machine à l'écho radar amoindri. "Il y a un engagement formel auprès de l'Etat que les turbines ne renverraient pas plus du tiers d'un écho normal", précise le directeur régional d'EDF EN. La "surface équivalente radar" des hélices est donc passée de 200 m² à seulement 70 m², causant moins de perturbations sur l'écran du radar. La solution est venue de l'emploi d'un revêtement absorbant les ondes électromagnétiques appliqué sur certaines surfaces. "Les pales furtives seules n'auraient pas été suffisantes. Il a fallu que le mât soit revêtu de tuiles furtives sur ses 40 derniers mètres, du côté exposé au radar, faute de quoi un phénomène de réverbération des ondes était encore observé", note David Augeix. Extérieurement, peu de choses distinguent les éoliennes furtives de leurs aînées classiques : leur couleur est la même, et leur profil aérodynamique strictement similaire. "Leur capacité à prendre le vent de façon efficace reste primordiale", résume-t-il. Oubliez donc les formes facettées des avions furtifs et les teintes sourdes des appareils militaires.

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