Thomas, 32 ans, en colocation depuis deux ans.

Pour Thomas, 32 ans, la colocation s'est imposée lorsqu'il s'est retrouvé seul dans le grand appartement parisien qu'il louait avec son ex-petite amie, mais cela n'a pas du tout été une contrainte. «Cela m'a permis de rencontrer un tas de gens. J'avais un salaire qui me permettait de payer le loyer seul, donc la colocation n'avait pas seulement un but économique». Thomas, qui est seul sur le bail, sous-loue une chambre à sa colocataire. «Les propriétaires sont au courant, cela ne leur pose pas de problème. Au contraire, ils ont apprécié le fait que je les informe de cette situation, plutôt que de le découvrir par la suite».

 

Pour trouver un colocataire, Thomas a d'abord fait le tour de son réseau, sans succès. Il a donc mis une annonce sur un site Internet, qui a fonctionné en deux semaines. «Les personnes qui me contactaient étaient principalement des étrangers», note-t-il. A cela, il avance une explication. «Je pense qu'il s'agit de personnes dont les profils ne rentraient pas dans les cases, et qui doivent donc se tourner vers le marché des particuliers : il s'agissait d'actifs ou d'étudiants qui ne venaient passer que 6 mois ou un an à Paris». Des personnes bénéficiant certes de bons salaires pour certaines, mais sans garant en France, et cherchant une location de trop courte durée pour le parc locatif classique. Autre explication selon lui : «En France, beaucoup de gens, surtout de ma génération, ont fait de la colocation étant étudiants et une fois devenus actifs ils se disent, 'c'est bon, j'ai vu ce que c'était, maintenant je veux vivre tout seul'. Par contre, ceux qui font de la colocation à mon âge le font vraiment par envie».

 

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