Les architectes de l’agence PTW, en collaboration avec les ingénieurs de l’agence Arup, entament la construction du Centre National de Natation prévu pour les Jeux Olympiques de Pékin en 2008, son nom : le cube d’eau.

Le projet, connu sous le nom de Watercube, joue sur la géométrie des bulles et leur cristallisation dans une forme rectangulaire massive. Ce cube élémentaire, a été spécialement dessiné pour créer une dualité de formes avec le grand stade circulaire conçu par Herzog et de Meuron, érigé à proximité. Le Centre de Natation est l’un des 18 équipements sportifs qui vont être construits pour les J.O. de Pékin 2008. Il sera utilisé avant et après les jeux comme lieu de loisirs et centre de natation d’élite. A la fin des travaux - prévus pour fin 2006 - le centre pourra accueillir 17.000 personnes assises sur une surface de 70.000 m².

Le concept et le dessin de la structure et du revêtement de l’édifice s’inspirent du motif de la bulle de savon, emprisonné dans un réseau de canalisations évoquant des cellules organiques. Selon Tristram Carfrae, chef d’équipe chez Arup : «le réseau de canalisations, généré par cette géométrie naturelle convient idéalement pour affronter les conditions sismiques que l’on peut trouver à Pékin». «Le résultat semble être le jeu du hasard, en fait c’est mathématiquement très rigoureux et répétitif. La transparence de l’eau, avec le mystère du système de bulles, engage à la fois ceux qui sont à l’intérieur et à l’extérieur de la structure à considérer leur propre expérience avec l’eau», explique Andrew Frost, directeur de l’agence PTW.

Malgré son apparence organique, la structure est une simple ossature d’acier composée de deux parties : la structure répétitive interne, et celle de la façade qui forme la véritable toiture. La peau de l’édifice est constituée d’un téflon transparent et léger à la forme innovante, brevetée ETFE chimiquement résistant et anti-corrosion. Ce matériau a été spécialement conçu pour réagir à l’éclairage et aux projections lumineuses et créer une expérience visuelle et sensorielle stupéfiante. Ce matériau dernier cri fournit une solution de revêtement rentable pour l’architecture moderne. Il permet une vaste gamme d’applications là où les matériaux traditionnels, comme le verre, atteignent leurs limites.
A noter que «90% de l’énergie solaire frappant l’édifice sera piégée à l’intérieur de la zone structurelle et utilisée pour chauffer les piscines et l’espace interne», a précisé Kenneth Ma, ingénieur mécanique chez Arup .

L’agence d’architecture PTW, créée en 1889 par James Peddle, emploie environ 150 personnes principalement à Sydney et à Pékin. Ses domaines d’actions sont les équipements sportifs, l’habitat, la culture, la santé, l’urbanisme et l’architecture d’intérieur.

Les 30 bureaux d’ingénieurs Arup sont répartis dans plus de 100 pays et emploient plus de 7.000 personnes. En plus de la consultation en ingénierie, la firme est active dans le domaine de l’automobile, des infrastructures, de la communication. On leur doit entre autres la réalisation des structures du Musée Guggenheim à Bilbao (Frank Gehry, architecte), et celle du Sydney Opera House (Jørn Utzon, architecte).

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