AIDE FINANCIÈRE. Le ministère du Travail travaille au lancement d'un revenu pour les jeunes sans formation ni emploi. De son côté, la Fédération française du bâtiment vient de signer un partenariat pour accompagner ceux qui n'auraient aucune qualification.

Le gouvernement travaille à la finalisation de son "revenu d'engagement pour les jeunes", promis par Emmanuel Macron, dans une allocution début juillet. À la demande du président de la République, la ministre du Travail, Élisabeth Borne, a réuni le 22 juillet un comité "revenu d'engagement pour les jeunes" afin de mettre au point les critères de cette mesure sociale en faveur de l'emploi des jeunes. Une allocation d'environ 500 euros est prévue pour tout jeune qui serait sans emploi ou sans formation. En contrepartie, celui-ci s'engage à suivre un accompagnement intensif vers l'emploi, en signant un contrat d'engagement. Celui-ci est un "engagement réciproque entre les acteurs du service public de l'emploi et les jeunes, des droits et des devoirs", a détaillé Emmanuel Macron, dans son discours du 12 juillet.

 

 

Un dispositif présenté à la rentrée

 

Le gouvernement veut ainsi proposer, à chaque jeune qui en a le besoin, un parcours vers l'emploi. Ses besoins seront évalués et un accompagnement individualisé sera mené, "adapté à ses difficultés", a précisé le ministère du Travail, dans un récent communiqué. Pour accompagner ceux qui ne sont ni en études, ni en emploi, ni en formation, le chef de l'État a voulu proposer un dispositif qui s'adressent à cette catégorie de la population. L'homme à la tête de l'hexagone présentera ce revenu d'engagement à la rentrée prochaine.

 

"L'insertion professionnelle des jeunes est plus que jamais un enjeu majeur pour l'avenir de notre pays", a assuré, de son côté, Élisabeth Borne. Elle estime que le plan gouvernemental "1 jeune, 1 solution" a permis de "relancer l'embauche des jeunes et de remettre le pied à l'étrier à des centaines de milliers de jeunes en difficulté". Le ministère qu'elle dirige en a profité pour rappeler les chiffres positifs du plan, lancé en juillet 2020. Au total, plus de 800.000 jeunes "éloignés de l'emploi", comme les qualifie l'État, ont débuté un parcours d'insertion depuis l'an dernier.

 

Pour plus "d'égalité des chances"

 

Des parlementaires, des élus locaux mais aussi des associations de lutte contre la pauvreté et des acteurs du service public de l'emploi composent le comité du "revenu d'engagement pour les jeunes". Parmi eux figurent François Baroin, président de l'Association des maires de France, Jean Bassères, directeur général de Pôle emploi, ou encore Stéphane Valli, président de l'Union nationale des missions locales. La mise en œuvre de cette mesure pourrait permettre aux "plus fragiles […] d'atteindre une émancipation réelle grâce à l'accès à un emploi durable", a avancé la ministre. "C'est un enjeu majeur d'égalité des chances et c'est la priorité d'action du président de la République et du gouvernement."

 

Au sein de la filière du Bâtiment, un accès favorisé aux jeunes sans qualification

 

 

La Fédération française du bâtiment (FFB) réfléchit également à accompagner les jeunes vers l'emploi, avec la signature d'un partenariat avec le Réseau E2C France, un dispositif implanté un peu partout dans le pays et qui offre une formation et un accompagnement individualisé à des jeunes dépourvus de qualification professionnelle ou de diplôme. La convention qu'ils ont établie ensemble va favoriser l'accès aux entreprises du bâtiment pour les jeunes sans qualification.

 

Le but ? Développer les compétences de ceux qui sont sortis du système scolaire et qui aimeraient entrer dans le monde du travail. Des sessions d'informations seront organisées, mettant en avant les métiers couverts par la filière. Des stages conventionnés seront également proposés au sein d'entreprises adhérentes de la FFB, tout comme des formations en alternance et des emplois dits "durables". "Trouver les salariés dont les artisans et entrepreneurs du secteur ont besoin, demeure une de nos préoccupations", a résumé le président de la FFB, Olivier Salleron, dans un communiqué.

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