C'est un véritable « Plan d'urgence pour le logement et contre la spéculation immobilière » que propose Jean-Luc Mélenchon. Au programme, la construction de 200.000 logements publics sociaux par an pendant 5 ans, la réquisition des logements vacants ou encore la création d'un service public national et décentralisé du logement, de l'habitat et de la ville. Détails.

- Le logement social seul logement universel accessible à tous : le Front de Gauche entend « faire de nouveau du logement un droit et une priorité nationale ». Résultat, il souhaite abroger la loi Boutin et toutes les aides fiscales au logement spéculatif privé. Sera ainsi engagé « un plan d'urgence national pluriannuel de construction de 200.000 logements publics sociaux par an pendant cinq ans, comprenant un volet spécifique de logements étudiants et pour les jeunes ». Jean-Luc Mélenchon annonce un budget logement porté à 2% du PIB en crédits de paiement, ainsi « qu'une aide à la pierre à hauteur de 40% du coût des opérations avec des prêts publics bonifiés et de longue durée de remboursement. »

 

- Garantir le droit au maintien dans son logement par la mise en œuvre d'une sécurité locative mutualisée : les expulsions locatives de toute personne et famille en difficulté économique et sociale seront interdites. Une tarification sociale garantira « le droit et l'accès de toutes et tous à l'eau et à l'énergie ».

 

- Suppression de la caution pour favoriser l'accès au logement dans le parc privé.

 

- Blocage, dans un premier temps, des loyers dans le public et encadrement de leur évolution dans le privé par le plafonnement des prix à la vente et à la location selon la tension dans les territoires. Garantir, dans un second temps, que la proportion du loyer et des charges dans le budget des familles n'excède pas 20% de leurs revenus.

 

- Loi de réquisition des logements vacants et plan de mobilisation des logements vides.

 

- Taxe sur les bureaux vides.

 

- Création d'un service public national et décentralisé du logement, de l'habitat et de la ville, décomposé en 4 volets :
*Pôle public financier, adossé à la CDC, pour financer le logement social
*Pôle public de la construction qui cassera le monopole des majors du BTP et permettra l'abaissement des loyers et des charges
*Agence nationale foncière et décentralisée au niveau des régions pour lutter contre la spéculation du sol par une maîtrise publique des sols via des baux emphytéotiques, et pour inciter à la construction de logements sociaux dans toutes les communes
*Outils publics ou à vocation publique pour la mise en œuvre localement du droit au logement

 

- Application résolue de la loi SRU élargie en remontant le seuil minimal de logements sociaux à 30% en zones tendues et à 25% sur le reste du territoire. « Dans les communes ne respectant pas la loi SRU, tout programme de construction de plus de 10 logements devra respecter le quota de 50% de logements sociaux. En cas de refus, le préfet pourra prendre d'autorité les dispositions nécessaires ».

 

- Pour l'ensemble du parc d'habitation public et privé, adoption de normes environnementales dans le but de réduire les factures énergétiques et les émissions de CO2, et favoriser l'émergence d'une filière de l'éco-construction.

 

Verbatim
« Il faut rapatrier tout le 1% patronal aujourd'hui dispersé pour que cela serve au logement », indiquait Jean-Luc Mélenchon lors du Sommet de la construction organisée par la Fédération française du bâtiment, le 7 mars 2012.

 

« Il y a une pénurie organisée pour faire monter les prix des logements », sur BFM TV, le 18 mars 2012.

 

Voir les propositions du candidat du Front de gauche en matière d'énergie en page suivante.

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