Vendredi 14 décembre, le ministre de l'Equipement et des Transports Jean-Claude Gayssot a posé la première pierre du viaduc de Millau donnant le coup d'envoi des travaux du premier grand chantier du siècle en France.

En présence de nombreux élus et de Jean-François Roverato, pdg du groupe Eiffage, M. Gayssot a symboliquement coulé un parchemin signé de sa main à l'intérieur du quatrième des sept piliers de ce pont à haubans, dont le plus haut pylône culminera à 342 m au-dessus du sol.

Ce viaduc "sera la clé de voûte d'une alternative réelle à l'itinéraire de transit par la vallée du Rhône et un acte majeur de désenclavement du Massif central", a estimé le ministre lors d'une cérémonie à la mairie de Millau.

"Grâce à la mise en service de ce viaduc, l'autoroute A75 reliera sans discontinuer Clermont-Ferrand à Béziers en 2004", s'est-il félicité. Elle permettra également aux automobilistes d'éviter les traditionnels bouchons estivaux à partir de 2004.

Qualifiant l'ouvrage de "plus grand et plus beau viaduc du monde", le ministre des Transports a également souligné que cette autoroute constituait, "avec l'axe parallèle ferroviaire Béziers - Clermont-Ferrand, une priorité en matière d'aménagement du territoire".

"Les conditions sont réunies pour que cet ouvrage exemplaire constitue à la fois une prouesse architecturale et une vitrine du savoir-faire français, mais aussi un modèle d'insertion paysagère et surtout économique et touristique, transformant une contrainte technique en un atout majeur pour toute une région", a conclu Jean-Claude Gayssot.

Le montant des travaux est estimé à quelque 320 millions d'euros (2,1 milliards de francs). L'ouvrage a été concédé pour une période de 75 ans, susceptible d'être réduite, au groupe Eiffage, qui assurera seul le financement de sa construction. "Nous avons convenu que, si nous faisons plus de bénéfices que prévu, l'Etat puisse récupérer l'ouvrage plus tôt que prévu", a expliqué Jean-François Roverato, le PDG du groupe Eiffage.
Celui-ci s'est également engagé à respecter, "sous réserve des conditions normales de travail", la date de 2004 pour la fin des travaux.

Pour l'heure l'entreprise de construction doit faire face au problème des logement du personnel. " Où loger les quatre à cinq cents cadres et ouvriers qui, jusqu'à 2004, vont oeuvrer sur le chantier du Viaduc ? " s'interroge notre confrère le Midi Libre. Une société spécialisé, Cocitra mobilité, a charge d'apporter la réponse mais le quotidien locale précise que c'est en février prochain, avec les ouvriers du secteur béton, puis en juillet avec ceux de la partie métallique, que la demande sera la plus pressante.

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