Le deuxième trimestre 2010 a marqué un nouveau départ pour l'immobilier de bureau en Ile-de-France, avec un volume de mètres carrés placés supérieur de 16% au premier trimestre, selon l'étude conjoncturelle menée par CBRE. Détails.

Le marché parisien des bureaux a repris de la vigueur au deuxième trimestre 2010. Durant cette période, il représentait en effet 46% du volume francilien, contre 32% sur l'ensemble de l'année 2010. C'est ce que rapporte le cabinet de conseil en immobilier d'entreprise, CBRE, dans son dernier bulletin conjoncturel. En Ile-de-France, quelque 559.800 m2 de bureaux ont été placés entre avril et juin, soit 16% de plus qu'au premier trimestre.

 

Au total, 1.04 million de m2 ont déjà été placés au cours de la première moitié de l'année. Les secteurs d'activités les plus demandeurs sont les banques/assurances (23%), suivis du secteur industriel (17%), des technologies de l'information et de la communication (13) et des entreprises de transport, logistique et distribution (12%). A Paris, de grandes transactions ont eu lieu sur des locaux rénovés, notamment dans Cœur Défense, et la part du neuf et restructuré s'établit à 32%. La demande placée en Ile-de-France, elle, se caractérise par sa diversité économique. CBRE note cependant «la prépondérance des services financiers et du secteur industriels», puisque ces deux secteurs d'activités, gros consommateurs de bureaux, totalisent à eux deux 40% de la demande placée.

 

Augmentation du stock
L'offre immédiate est stable en Ile-de-France avec 3.6 millions de m2 au deuxième trimestre. Sur douze mois, le stock a augmenté de 12%. L'offre future certaine, de son côté, totalise 1.65 million de m2 et s'oriente légèrement à la baisse, c'est-à-dire -3% en six mois. L'offre future probable (2.8 millions de m2) se stabilise depuis le début de l'année. «Les projets de construction et de restructuration représentent les deux tiers des offres probables», indique CBRE. Le cabinet anticipe déjà un passage à vide de l'offre neuve en 2011, car «très peu de programmes neufs ou restructurés ont été lancés 'en blanc' au cours du premier semestre. Comte tenu des délais de construction, les projets prêts à démarrer qui ne seront pas lancés au cours des prochains mois arriveront au mieux en 2013».

 

Du côté des loyers, ils ont gagné un euro au deuxième trimestre, pour s'établir en moyenne à 305 euros HT HC/m2/an au 1er juillet. «Cette hausse est essentiellement le fait de quelques produits 'prime' dans le Quartier central des affaires de Paris et sur certains secteurs du Croissant ouest», précise CBRE, qui concède par ailleurs que l'essentiel du marché est plutôt stable.

 

Perspectives
Ces résultats donnent lieux à des perspectives encourageantes selon CBRE, qui indique que la demande placée enregistrée lors des six premiers mois de l'année permet «d'envisager des volumes à fin d'année proches, voire supérieurs à 2 millions de m2». Mais, bien que la tendance soit à la stabilisation, une hausse des taux de vacances reste possible et CBRE indique que «le manque de produits de qualité se fera de plus en plus prégnant et impactera le niveau des loyers».

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