CONJONCTURE. La vitalité observée sur le marché de l'immobilier ancien au sortir du premier confinement sanitaire n'a pas faibli au cours des six premiers mois de 2021, selon le réseau d'agences Century 21. La crise du Covid a contribué à augmenter les prix et à réaliser un record de transactions, qui pourrait encore être repoussé cette année.


"Nous sommes partis pour vivre une année 2021 exceptionnelle en termes de volumes de ventes." Avançant même le chiffre éventuel de 1,1 million de transactions, Laurent Vimont réaffirme que la vitalité observée sur le marché de l'immobilier ancien au sortir du premier confinement sanitaire n'a pas faibli au cours des six premiers mois de 2021. Le président du réseau d'agences Century 21, qui présentait ce 29 juin 2021 un point conjoncturel sur le marché en cette moitié d'exercice, estime d'ailleurs que l'immobilier est assurément "un marché extrêmement résilient", allant jusqu'à parler de "miraculé" de la crise du Covid.

 

 

2021, l'année des records ?

 

Le premier déconfinement avait effectivement fait repartir de plus belle la dynamique du marché de l'ancien, celui-ci enregistrant au cours du second semestre 2020 des chiffres encore plus conséquents qu'en 2019. Certes, le nombre de ventes du 1er semestre 2021 est, sans véritable surprise, largement supérieur (+42%) à celui des six premiers mois de 2020, lesquels avaient été plombés par huit semaines de confinement strict. Mais il dépasse aussi de 6% le volume de transactions du 1er semestre 2019, qui avait déjà été considéré comme exceptionnel par les professionnels. Fort logiquement, cette situation a eu un impact sur les prix, qui ont progressé de 6,8% sur le segment des maisons et de 4% sur celui des appartements, atteignant ainsi des nouveaux records historiques pour les prix moyens au mètre carré : 2.306 € pour une maison et 3.783 € pour un appartement.

 

Comment expliquer cette excellente tenue des transactions dans l'ancien ? Pour Laurent Vimont, les taux d'intérêt historiquement bas dynamisent le marché et rendent davantage d'acheteurs solvables. Mais il ne faut pas non plus négliger le rôle des "sauts de puces" : ce phénomène concerne les citadins délaissant les appartements de leurs hyper-centres pour acquérir des maisons en périphérie des agglomérations. Une "redéfinition du bien-vivre qui priorise l'espace, notamment vert".

 

Les placements ont doublé en 10 ans

 

On est donc très loin des grandes migrations que certains avaient pourtant bien vite annoncé dès les premiers mois de la pandémie ; en revanche, c'est un véritable "retour en grâce du pavillon" : en région, les Français se tournent vers les sous-préfectures et chefs-lieux de cantons, et en profitent pour ajouter à leur apport le produit de la vente de leur ancien logement. Ils peuvent ainsi acquérir des biens à la superficie plus importante - 117,7 m² pour une maison et 59,2 m² pour un appartement en moyenne. Si la surface augmente, les prix moyens aussi, avec à la clé encore des records : 263.196 € pour une maison et 223.982 € pour un appartement. L'endettement progresse aussi, porté par les taux d'intérêt : la quotité de financement par emprunt est passée de 79,7% en 2020 à 82,1% en ce début 2021. Autre conséquence du déséquilibre entre l'offre et la demande, les délais de vente se contractent pour tomber à 81 jours pour les maisons et à 79 pour les appartements.
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