La Fédération Française du Bâtiment (FFB) repart en campagne pour la pérennisation de la TVA à 5,5%, ce dispositif provisoire devant normalement prendre fin le 31 décembre 2005.

"Instauré à titre provisoire en 1999 et reconduit par deux fois, le dispositif de la TVA à 5,5% sur les travaux d'entretien dans les immeubles d'habitation de plus de deux ans a tenu toutes ses promesses. Toutes les conditions pour que cette mesure devienne définitive ont été remplies : que ce soit en termes de croissance de l'activité, d'emplois créés ou d'effet sur le travail noir. De fait, la répercussion aux consommateurs de la baisse du taux de la TVA a été quasi-intégrale" affirme haut et fort la FFB.

Vindicative, la fédération "prévient qu'elle n'acceptera pas qu'une décision technocratique puisse détruire 85.000 emplois et frappe de plein fouet l'un des rares secteurs qui tirent la croissance et donc l'emploi".

Alors que Bruxelles doit décider de la pérennisation ou non du dispositif au delà du 31 décembre 2005, une enquête réalisée par la Sofres auprès de 20.000 ménages auprès des consommateurs montre que le rétablissement d'une TVA à taux plein serait désastreux pour l'emploi affirme la FFB. "Dès le début 2006, 70.000 à 85.000 emplois seraient détruits!".
L'enquête indique en effet que près d'un ménage sur deux, parmi ceux qui envisagent d'engager des travaux, y renoncerait en tout ou partie en cas d'abandon de la TVA à 5,5%.

La FFB faite remarquer par ailleurs que la part du travail noir dans les dépenses d'amélioration-gros entretien des ménages a reculé de 9 points depuis l'instauration du dispositif. Sa suppression aura fatalement pour effet de relancer ce fléau prévoit la FFB.

Rappelons qu'en décembre 2003, la Commission européenne avait prolongé pour deux ans le dispositif de TVA à taux réduit sur certains services à forte intensité de main d'oeuvre, notamment les travaux dans les logements.

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